Et maintenant, ces trois restent la foi, lâespĂ©rance et lâamour. Mais le plus grand dâentre eux est lâamour. - 1 Corinthiens 1313. En utilisant les langages de lâamour comme guide, voici cinq façons pratiques de le faire. 1. Mots dâaffirmation Ăcoutez comment votre conjoint vous parle. Son ton est-il positif ? Vous complimente-t-il ? Se vante-t-elle de vous auprĂšs de ses amis ou des vĂŽtres ? Vous encourage-t-il lorsque vous passez une mauvaise journĂ©e ? Valider vos sentiments quand la vie ne va pas tout Ă fait dans votre sens ? Te dire quâelle tâaime ? Mentionnez Ă quel point vous ĂȘtes important pour lui ? Si vous avez rĂ©pondu oui Ă lâune des questions ci-dessus, alors ces choses font que votre conjoint se sente aimĂ©. Cherchez des façons de complimenter son dos. Ne manquez pas les occasions de le dĂ©velopper. Parfois, nous pensons de bonnes choses Ă notre conjoint que nous oublions de dire. Faites-en un point pour partager ces mots dâaffirmation. 2. Temps de qualitĂ© Gardez une trace du temps que votre conjoint passe avec vous. Rappelez-vous ce quâil aime faire ou oĂč elle choisit dâaller quand vous ĂȘtes ensemble. Il peut sâagir de lire tranquillement cĂŽte Ă cĂŽte, de jouer, de dĂźners romantiques Ă lâintĂ©rieur ou Ă lâextĂ©rieur, de voyager, de se promener ou de longues conversations sur le patio. Si ĂȘtre seul avec vous est une prioritĂ©, rĂ©servez ces moments souvent parce que votre conjoint se sent aimĂ© grĂące Ă du temps de qualitĂ©. 3. Toucher physique Faites attention Ă quand et comment votre conjoint vous touche. Quand vous sortez pour manger, est-ce quâelle se prĂ©cipite dans la cabine Ă cĂŽtĂ© de vous ? Est-ce quâil est assis cĂŽte Ă cĂŽte lorsque vous regardez la tĂ©lĂ©vision au lit ou sur le canapĂ© ? Se blottir contre vous pendant que vous vous endormez ? Tenir ta main ? Elle te frotte les pieds ? Est-ce quâil passe ses doigts dans tes cheveux ? Cherchez des moments pour faire le premier pas. Prenez sa main avant quâelle nâattrape la vĂŽtre. Penchez-vous dans son contact. Car si votre conjoint vous touche constamment, vous pouvez ĂȘtre sĂ»r que votre conjoint se sente aimĂ© en Ă©tant touchĂ© en retour. 4. Actes de service Remarquez les petites choses que votre conjoint fait pour vous. Est-ce quâelle nettoie aprĂšs le dĂźner ? Est-ce quâil ramasse le dĂ©sordre que vous avez laissĂ© dans la salle de bain ? Est-ce quâelle fait tout son possible pour sâarrĂȘter au magasin pour votre crĂšme glacĂ©e prĂ©fĂ©rĂ©e sur le chemin du retour ? Est-ce quâil prend votre voiture pour un changement dâhuile ? Corriger les Ă©lĂ©ments de votre liste de tĂąches sans quâon vous le demande ? Vous surprendre en faisant des travaux que vous aviez dĂ©jĂ acceptĂ© dâassumer ? Ensuite, votre conjoint se sentira aimĂ© lorsque vous rendrez ces actes de service. 5. Recevoir des cadeaux Quel genre de donateur est votre conjoint ? Pensez aux derniĂšres vacances. Est-ce quâelle rĂ©flĂ©chit beaucoup aux cadeaux quâelle choisit pour vous ? Est-ce quâil fait de votre anniversaire une grande affaire ? Est-ce quâelle se souvient des choses que vous avez mentionnĂ©es que vous aimeriez et les achĂšte pour vous juste parce que ? Les choses quâil choisit pour vous sont-elles enracinĂ©es dans lâeffort et la rĂ©flexion ? Si votre conjoint aime donner de cette façon, alors en recevant comme pour un, votre conjoint se sentira aimĂ©. Bien quâil soit plus naturel dâaimer quelquâun dâautre comme vous voulez ĂȘtre aimĂ©, vous pouvez apprendre Ă faire le changement. Une fois que vous aurez reconnu les actes dâamour de votre conjoint pour ce quâils sont, il sera plus facile de voir comment les aimer en retour. Et si vous avez du mal Ă dĂ©terminer exactement ce dont votre conjoint a besoin, vous pouvez toujours demander. Les cinq langages de lâamour sont un excellent point de dĂ©part, mais vous nâĂȘtes pas obligĂ© de vous arrĂȘter lĂ . Les gens sâaiment de toutes sortes de façons. Et cela fait partie de ce qui rend nos mariages uniques. Seigneur, donne-moi un grand dĂ©sir dâaimer mon conjoint comme il/elle veut ĂȘtre aimĂ©e, pas comme je veux lâaimer. Montre-moi ce que je ne vois pas. Que ce qui est important pour eux le devienne pour moi. Quand aimer devient difficile, accorde-moi ta grĂące et aide-moi Ă voir mon conjoint dâune nouvelle maniĂšre. Merci pour mon mariage et la personne que vous mettez dans ma vie pour aimer et ĂȘtre aimĂ©e.
Alorsvoila tout est dans la question j'aimerais savoir si il existe quelques homme qui n'aime pas que des planche a MAIS MOI JE VOUS DIS, AIMEZ VOS ENNEMIS⊠»Matthieu ; Romains StĂ©phane Lauzet1 Introduction Ce verset appartient Ă un ensemble plus long quâon appelle communĂ©ment le Sermon sur la montagne » et qui occupe les chapitres 5, 6 et 7 de lâĂ©vangile de Matthieu. Ces trois chapitres sont souvent prĂ©sentĂ©s comme un abrĂ©gĂ© de la vie chrĂ©tienne, le programme, la feuille de route de celles et ceux qui veulent suivre JĂ©sus2, de celles et ceux qui sont, selon ses paroles mĂȘmes, le sel de la terre et la lumiĂšre du monde »3. Dans ces chapitres, JĂ©sus invite ses disciples Ă changer de paramĂštres et Ă avoir un comportement diffĂ©rent, moralement supĂ©rieur Ă celui des religieux de son temps et qui tranche avec ce qui semble couramment admis4. Câest en maniant les paradoxes et en usant de six antithĂšses vous avez appris quâil a Ă©tĂ© dit mais moi je vous dis »5 quâil dispense son enseignement les formules font mouche et claquent comme des slogans. Reconnaissons, pour commencer, que la phrase a de quoi nous surprendre et quâelle nous paraĂźt complĂštement irrĂ©aliste, impraticable, utopiste6. Comment en effet aimer celui qui nous fait souffrir ? Comment aimer notre ennemi ? Notre rĂ©action premiĂšre nâest-elle pas plutĂŽt de le fuir ou alors de le combattre, de rendre coup pour coup et de tenter de le mettre hors dâĂ©tat de nuire ? Admettons aussi que ce prĂ©cepte peut donner raison Ă ceux qui pensent que lâĂvangile est une douce rĂȘverie et une aimable histoire pour les enfants, les naĂŻfs et â certains nâhĂ©siteront pas Ă le dire â pour les mauviettes. Freud7, lâinventeur de la psychanalyse, a dĂ©noncĂ© lâabsurditĂ© du commandement dâamour du prochain et le philosophe Nietzsche8, de son cĂŽtĂ©, a vu dans lâamour des ennemis la preuve que le christianisme Ă©tait une religion pour les faibles et les poltrons. Oui, ce texte est dĂ©rangeant, choquant mĂȘme. Raison de plus pour aller un peu plus loin et se demander pourquoi le commandement dâaimer son ennemi nous met si mal Ă lâaise. Pour ma part, je vois au moins trois raisons qui peuvent expliquer notre trouble. Et Paul, dans le passage de lâĂ©pĂźtre aux Romains Rm nous permet dây voir un peu plus clair. La premiĂšre raison, câest que nous nous pensons plus sages que Dieu9. Nous avons la fĂącheuse tendance Ă vouloir nous mettre Ă sa place, nous attribuant ses prĂ©rogatives. Nous avons du mal Ă penser que câest Ă Dieu et non Ă nous, en tant quâindividus, de rĂ©gler ses comptes »10. La deuxiĂšme raison, câest que nous oublions â ou peut-ĂȘtre que nous ne lâavons jamais su ? â quâil nous est demandĂ© de rechercher ce qui est bien devant tous les hommes »11, de ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais de vaincre le mal par le bien »12. Et enfin la troisiĂšme raison, câest que nous avons peur peur de la souffrance, peur dâĂȘtre pris pour des naĂŻfs et des lĂąches, peur du prix Ă payer. Une fois de plus nous sommes confrontĂ©s au dilemme de lâobĂ©issance. Et pourtant, comme le disait le pasteur afro-amĂ©ricain Martin Luther King, qui sâest Ă©levĂ© contre la sĂ©grĂ©gation raciale dans son pays et qui en est mort Nous devons aimer nos ennemis, car ce nâest quâen les aimant que nous connaĂźtrons Dieu et que nous ferons lâexpĂ©rience de sa saintetĂ©. Bien sĂ»r, cela peut paraĂźtre abstrait. La vie est affaire dâacquisition, quitte Ă rendre coup pour coup, elle est affaire de loups qui sâentre-dĂ©vorent [âŠ] Mes amis, nous avons suivi trop longtemps la voie soit disant pratique, et cela ne nous a conduits inexorablement quâĂ un dĂ©sordre plus profond et au chaos. Le temps est encombrĂ© des ruines de communautĂ©s qui se sont abandonnĂ©es Ă la haine et Ă la violence. Pour le salut de notre nation et de lâhumanitĂ©, nous devons suivre une autre voie [âŠ] Nous nâabandonnerons pas [âŠ] notre privilĂšge et notre obligation dâaimer13. Oui, en vĂ©ritĂ©, ces paroles de JĂ©sus sont justes. Nous sommes en prĂ©sence dâun texte rĂ©volutionnaire, non dĂ©nuĂ© de rĂ©alisme et donc parfaitement applicable. Dâautres lâont fait avant nous, dâautres le vivent aujourdâhui. Notre problĂšme nâest pas alors tant de comprendre ce que JĂ©sus dit que de le mettre en pratique !14 Le sens du texte Je viens de dire Ă lâinstant que notre problĂšme Ă©tait plus de lâordre de lâobĂ©issance que de la comprĂ©hension. Il nâempĂȘche, il est primordial de bien comprendre ce quâa dit JĂ©sus pour nous Ă©viter faux-sens ou contresens et nous fourvoyer dans des impasses ou de mauvaises directions. Soyons clairs ce texte ne peut en aucun cas justifier le laisser-aller et lâanarchie. JĂ©sus ne sâoppose pas Ă la loi, il ne dit pas que la justice ne doit pas ĂȘtre rendue. Il ne prĂ©conise pas le laxisme et nâinvite pas Ă la passivitĂ©. Notons-le, il vise le comportement individuel du croyant et le Nouveau Testament rappelle plus loin le rĂŽle important des autoritĂ©s pour lesquelles nous sommes invitĂ©s Ă prier afin que nous puissions mener, Ă lâabri de toutes violences et dans la paix, une vie qui exprime dans tous ses aspects, notre attachement Ă Dieu »15. JĂ©sus ne dit pas non plus que nous ne devons pas avoir dâennemis â il en a eu lui-mĂȘme et quand il envoie ses disciples en mission, il leur rappelle quâils sont comme des brebis au milieu des loups »16. Le tableau est plutĂŽt sombre puisquâil nous prĂ©vient que lâopposition pourra provenir des autoritĂ©s et mĂȘme des membres de notre propre famille. Comme me le disait un frĂšre dâun pays oĂč la foi chrĂ©tienne est non seulement interdite mais aussi combattue ça fait partie du package ! » JĂ©sus invite Ă prendre du recul par rapport au discours ambiant, dâautant plus que ce discours a tordu le sens mĂȘme de lâĂcriture. Les croyants se sont servis de la loi du talion, le fameux Ćil pour Ćil, dent pour dent », censĂ©e ĂȘtre appliquĂ©e par les tribunaux, pour rĂ©gler leurs comptes directement. De la mĂȘme façon, ils ont faussement conclu que lâalliance contractĂ©e par Dieu avec le peuple dâIsraĂ«l les rendait non seulement supĂ©rieurs aux autres, mais que tous les autres peuples devaient ĂȘtre regardĂ©s comme des ennemis. Ils ont oubliĂ© que si le roi David17 considĂ©rait effectivement les ennemis de Dieu comme ses propres ennemis et leur vouait une haine extrĂȘme, dans le mĂȘme temps il demandait Ă Dieu de lâĂ©clairer et de lui faire connaĂźtre sâil suivait, ce faisant, le chemin du mal ». En rĂ©alitĂ©, en plusieurs endroits de lâAncien Testament, il est demandĂ© de ne pas se laisser conduire par la haine18. De façon trĂšs concrĂšte, le livre de lâExode donne cette loi Si tu rencontres le bĆuf de ton ennemi ou son Ăąne Ă©garĂ©, tu ne manqueras pas de les lui ramener. Lorsque tu verras lâĂąne de celui qui te dĂ©teste succomber sous sa charge, et que tu nâauras pas envie dâaider cet homme, aide-le quand mĂȘme Ă dĂ©lester son Ăąne. »19 Et Salomon, dans le livre des Proverbes20, prĂ©conise de donner Ă manger Ă son ennemi sâil a faim et Ă boire sâil a soif ». Ce sera, ajoute-t-il, comme si tu lui mettais des charbons ardents sur sa tĂȘte, et lâĂternel te le rendra »21. JĂ©sus part donc de ce qui semble communĂ©ment admis, vĂ©cu et enseignĂ© en son temps. Il ne rentre pas dans la polĂ©mique, bien quâil y ait matiĂšre, mais ramĂšne les choses au niveau de la relation interpersonnelle. Câest la raison pour laquelle il passe trĂšs vite du vous au tu. Tout commence lĂ dâautant quâĂ bien y regarder la quasi-totalitĂ© des gens nâont guĂšre dâautres possibilitĂ©s dâintervention ou de zone dâinfluence. Pourtant, vous lâaurez remarquĂ©, au cafĂ© du commerce, dans les salons ou autour des tables familiales, voire dans les Ăglises, il y a souvent une foule dâexperts pour rĂ©soudre les crises internationales, mais ces mĂȘmes experts se rĂ©vĂšlent la plupart du temps incapables de gĂ©rer de bonnes relations dans leur couple, leur travail ou leur voisinage. Quelle est donc lâintention de JĂ©sus ? JĂ©sus me semble vouloir agir sur plusieurs plans. 1 JĂ©sus veut interrompre le cycle infernal et mortifĂšre de la haine. La haine de lâautre est destructrice, elle me transforme, elle me durcit, me renferme, mâisole et finalement me dĂ©truit. Celui qui se venge pense rĂ©sister et combattre le mal en fait, il a capitulĂ© devant lui. 2 JĂ©sus veut donner Ă celui qui a toutes les raisons de se considĂ©rer comme une victime22 la possibilitĂ© justement de ne pas sâenfermer dans cette position, ajoutant au mal commis un autre mal. Lâennemi me fige dans une position qui me bloque et ultimement mâempĂȘche de vivre. Il me noie dans lâamertume et le ressentiment. 3 JĂ©sus entend bien que nous comprenions quelle est notre place et la responsabilitĂ© qui en dĂ©coule. Enfant de Dieu, nous avons Ă nous comporter comme tels et ĂȘtre misĂ©ricordieux comme lui il lâest, lui qui fait luire son soleil ou tomber la pluie sans discrimination, aussi bien sur les bons que sur les mĂ©chants »23. JĂ©sus attend de nous que nous nous dĂ©marquions. Notre attitude doit ĂȘtre remarquable, elle doit trancher avec lâair du temps, avec ce que lâon appelle aujourdâhui le politiquement correct pour reflĂ©ter, incarner, traduire lâamour du PĂšre, les valeurs de lâĂvangile, la grĂące de Dieu qui ne nous traite pas comme nous le mĂ©ritons, qui ne veut pas la mort du pĂ©cheur mais quâil se repente et quâil vive. 4 JĂ©sus veut que notre ennemi soit confrontĂ© Ă lâamour, quâil ait la possibilitĂ©, au moins une fois, de voir quâil y a une autre loi que celle de la haine et de la vengeance. Câest ainsi que sa conscience pourra, peut-ĂȘtre, ĂȘtre touchĂ©e, que ses certitudes seront Ă©branlĂ©es et quâil dĂ©couvrira ainsi quâon peut vaincre le mal par le bien. Câest cela mettre des charbons ardents sur sa tĂȘte »24. Alors que faire ? Dans les versets qui prĂ©cĂšdent notre texte, JĂ©sus a montrĂ© comment sortir de cette position en nous invitant Ă tendre lâautre joue si quelquâun nous frappe sur la joue droite25. Ce passage fait rĂ©fĂ©rence Ă une pratique bien connue de la culture palestinienne une gifle infligĂ©e avec le revers de la main, par le maĂźtre Ă son esclave. Câest un geste de mĂ©pris, dâhumiliation, un geste qui rabaisse. Si la phrase citĂ©e invite certes Ă renoncer Ă la riposte, elle nâinvite pas pour autant Ă la lĂąchetĂ©, Ă baisser la tĂȘte. Tendre lâautre joue, câest au contraire se redresser et obliger lâautre Ă se remettre en cause. Certes, cela peut conduire lâautre Ă faire un geste dâune violence plus manifeste, car sur lâautre joue ce nâest plus avec le revers de la main quâil devra frapper, câest avec la paume. Par ce contact avec la paume de la main, un bon juif » se rend impur ! Tendre lâautre joue oblige donc le maĂźtre Ă endosser la responsabilitĂ© et les consĂ©quences de son geste. Cela le pousse dans ses retranchements. Cela revient Ă revendiquer dâĂȘtre traitĂ© comme son Ă©gal. Cette attitude peut arrĂȘter la violence parce quâelle interpelle profondĂ©ment la conscience. Ainsi, se redresser va aider lâautre Ă prendre conscience de sa violence et peut-ĂȘtre Ă y renoncer. Le chemin tracĂ© Ătant ainsi debout, ayant relevĂ© la tĂȘte, nous pouvons entendre ce que JĂ©sus nous demande. Il trace le chemin avec quatre verbes aimer, bĂ©nir, faire du bien, prier. On pourrait bien sĂ»r disserter longuement sur chacun dâentre eux, mais je vous propose juste de souligner quelques points. 1 Tout cela est trĂšs concret et demande de notre part une vĂ©ritable implication. Elle est basĂ©e sur un renoncement, le renoncement Ă se venger, le renoncement Ă se battre comme notre adversaire, Ă utiliser les mĂȘmes armes, le renoncement Ă paraĂźtre le plus fort, le renoncement Ă hurler avec les loups et la volontĂ©, autant que cela dĂ©pende de nous, de maintenir la relation. 2 Cette implication est aussi un acte volontaire dâobĂ©issance qui signifie notre dĂ©pendance du PĂšre. Nous croyons que ce quâil nous demande est bon, pour nous, pour lâautre et câest pour cela que nous le faisons. Câest aussi la volontĂ© de ne pas ĂȘtre vaincu par le mal, mais dâen ĂȘtre vainqueur en faisant le bien. 3 Cela traduit chez nous un vĂ©ritable changement de mentalitĂ©. Nous sommes dâaccord de considĂ©rer lâautre, celui qui nous a fait du mal, avec le regard de Dieu. Dieu ne tient pas le coupable pour innocent »26 et il ne sâagit pas de fermer les yeux. Il sâagit dâavoir un regard positif, plein dâespĂ©rance. Il sâagit de se souvenir que nous sommes faits de la mĂȘme pĂąte, que nous sommes crĂ©atures de Dieu au mĂȘme titre, pas plus ni moins aimĂ©s. Il sâagit de se souvenir que câest Ă Dieu de prononcer la sanction, quâil ne nous traite pas comme nous le mĂ©ritons27 et quâil use de patience envers lâhomme, voulant que le maximum de personnes accĂšde au salut28. Nous, Ă qui Dieu a fait grĂące, nous devons faire preuve de la mĂȘme grĂące, de la mĂȘme misĂ©ricorde. Aimer Quel que soit lâhomme, il faut lâaimer si nous aimons Dieu. »29 Câest ce quâĂ©crit le rĂ©formateur Jean Calvin. Cela va se traduire par un regard lucide â car aimer, contrairement Ă ce que lâon croit, ce nâest pas ĂȘtre aveugle, ce nâest pas tout accepter, ce nâest pas se taire. Lâamour prĂ©suppose la possibilitĂ© du reproche et câest dâailleurs lâantidote Ă la haine pouvoir dire Ă lâautre ce quâon a sur le cĆur est libĂ©rateur. BĂ©nir Câest tout simplement dire du bien de lâautre. Ne pas lâenfermer dans sa position dâennemi, ne pas penser quâil ne peut pas changer. Il y a du bon chez lui comme il y a sans doute de profondes blessures. Et le mal avant dâĂȘtre fait est trĂšs souvent, pour ne pas dire toujours, un mal subi. Câest, plus encore, vouloir du bien pour lui. Dans la Bible, la bĂ©nĂ©diction Ă©voque lâimage dâune saine prospĂ©ritĂ© mais aussi la bienveillance envers les malheureux. Câest cette abondance et cette aisance que lâon souhaite Ă lâautre quand on le salue, quand on lui dit Shalom30. Faire du bien Câest-Ă -dire traiter lâautre comme nous voudrions quâil nous traite, se comporter avec lui comme nous aimerions quâon le fasse avec nous31. VoilĂ le cap que nous devons suivre, la rĂšgle Ă appliquer. Le monde ne serait-il pas diffĂ©rent et meilleur si, dĂ©jĂ , nous les chrĂ©tiens, nous appliquions Ă toutes nos actions ce principe ? Prier Câest-Ă -dire se mettre comme Ă nu devant Dieu, lui dire tout le mal que lâon pense de notre ennemi, lui dire notre dĂ©sir de vengeance, notre douleur, notre sentiment de rĂ©volte, dâincomprĂ©hension, lui dire notre incapacitĂ© viscĂ©rale Ă obĂ©ir Ă sa parole, notre impossibilitĂ© dâaimer. Avouer que sâil ne met pas en nous les sentiments qui Ă©taient en JĂ©sus, alors nous sommes de piĂštre chrĂ©tiens. Mais câest aussi parler de notre ennemi Ă Dieu, le remettre entre ses mains, lui demander de sâen occuper et de toucher son cĆur. Et puis, dĂ©poser tout cela devant lui et se souvenir alors que JĂ©sus prie pour nous et quâil veut, par son Esprit, nous conduire sur ce chemin. Ce chemin, il le connaĂźt bien, il lâa dĂ©jĂ fait et il est prĂȘt Ă nous accompagner maintenant. Il en a dĂ©jouĂ© les piĂšges, repĂ©rĂ© les difficultĂ©s et il promet dâĂȘtre avec nous jusquâĂ la fin. Il a vraiment vĂ©cu ce quâil a prĂȘchĂ©, il a vraiment Ă©tĂ© le changement quâil veut voir en nous. Quand ses disciples, Jacques et Jean, veulent commander Ă la foudre de tomber sur des Samaritains qui ont refusĂ© de les accueillir, JĂ©sus leur dit Vous ne savez pas quel esprit vous inspire de telles pensĂ©es ! Le Fils de lâhomme nâest pas venu pour faire mourir les hommes, mais pour les sauver. »32 Alors quâon vient lâarrĂȘter, lâun des disciples prend une Ă©pĂ©e pour dĂ©fendre JĂ©sus et coupe lâoreille du serviteur du grand prĂȘtre, un certain Malchus. JĂ©sus sâinterpose et prononce ces paroles Remets ton Ă©pĂ©e Ă sa place, car tous ceux qui se serviront de lâĂ©pĂ©e mourront par lâĂ©pĂ©e. Penses-tu donc que je ne pourrais pas faire appel Ă mon PĂšre ? Ă lâinstant mĂȘme, il enverrait des dizaines de milliers dâanges Ă mon secours. »33 Alors quâil est devant le grand conseil, on lui crache au visage et on le frappe. Il nous montre alors ce que câest vraiment que tendre lâautre joue refuser de rĂ©pondre Ă la violence par la violence, mais interpeller lâautre, le placer devant sa conscience. Au garde qui vient de le gifler, il dit Si jâai mal parlĂ©, montre-moi oĂč est le mal. Mais si ce que jâai dit est vrai, pourquoi me frappes-tu ? »34 Alors que JĂ©sus est en train dâagoniser sur la croix, il prie pour ses bourreaux et, dans une ultime priĂšre, il demande Ă Dieu de leur pardonner parce quâils ne savent pas ce quâils font35. Câest parce que Dieu a tant aimĂ© le monde â les bons et les mĂ©chants â quâil a envoyĂ© JĂ©sus mourir sur la croix. Câest pour moi, pour vous, pour toi⊠Pour que nous soyons libĂ©rĂ©s des puissances de la mort et de la haine. Il nous a aimĂ©s le premier et a montrĂ© son amour ; alors que nous Ă©tions ses ennemis, Christ est mort pour nous, pour que, aimĂ©s, nous puissions Ă notre tour aimer lâautre. Christ a souffert pour vous, vous laissant un exemple, pour que vous suiviez ses traces. Il nâa commis aucun pĂ©chĂ©, ses lĂšvres nâont jamais prononcĂ© de mensonge. InjuriĂ©, il ne ripostait pas par lâinjure. Quand on le faisait souffrir, il ne formulait aucune menace, mais remettait sa cause entre les mains du juste Juge. Il a pris nos pĂ©chĂ©s sur lui et les a portĂ©s dans son corps, sur la croix, afin quâĂ©tant morts pour le pĂ©chĂ©, nous menions une vie juste. Oui, câest par ses blessures que vous avez Ă©tĂ© guĂ©ris. Car vous Ă©tiez comme des brebis errantes mais, Ă prĂ©sent, vous ĂȘtes retournĂ©s vers le berger qui veille sur vous36. Il a remportĂ© la victoire sur le mal par le bien et, au matin de PĂąques, dans la blanche lueur dâun jour nouveau, le RessuscitĂ© vient Ă notre rencontre et nous dit Nâayez pas peur, faites-moi confiance, jâai vaincu le monde, je suis avec vous tous les jours. Rien ne peut vous sĂ©parer de mon amour, alors avancez sans crainte Ă ma suite Ne rendez pas le mal pour le mal, ni lâinjure pour lâinjure. RĂ©pondez au contraire par la bĂ©nĂ©diction, car câest Ă cela que vous avez Ă©tĂ© appelĂ©s, afin de recevoir vous-mĂȘmes la bĂ©nĂ©diction [âŠ] Fuyez ce qui est mal et faites le bien, recherchez la paix avec tĂ©nacitĂ©37. StĂ©phane Lauzet est chargĂ© des relations avec la francophonie pour lâAlliance Ă©vangĂ©lique mondiale.â©ïž Voir Michel Johner, LâĂ©thique du Sermon sur la montagne », La Revue rĂ©formĂ©e 225 2003/5, p. 111 Pour le croyant, une glorieuse promesse ! [âŠ] la nature et lâĂ©tendue de la libertĂ© Ă laquelle le Seigneur veut Ă©lever ses enfants, au travers de sa grĂące et de lâĆuvre progressive de sanctification et de rĂ©gĂ©nĂ©ration quâil entreprend dans leur vie. »â©ïž Matthieu Mais lâidĂ©e de prier pour ses persĂ©cuteurs est prĂ©sente dans le judaĂŻsme rabbinique, comme en tĂ©moigne ce midrach Berakhot 10a Il y avait des gens vils dans le voisinage de Rabbi MĂ©ir qui lui causaient grand tort. Rabbi MĂ©ir voulut implorer la pitiĂ© divine, pour que Dieu les fasse pĂ©rir. Brouria, sa femme, Ă qui il fit part de ses intentions, lui dit As-tu seulement compris le sens du verset âčQue les pĂ©chĂ©s disparaissent de la terre !âș ? Ps Est-il demandĂ© que les âčpĂ©cheursâș disparaissent ou que les âčpĂ©chĂ©sâș disparaissent ? Les pĂ©chĂ©s ! Observe Ă prĂ©sent la suite du verset, que dit-il ? â âčet de mĂ©chants, il nây en a plus.âș En effet, puisquâil nây aura plus de pĂ©chĂ©, il nây aura plus non plus de pĂ©cheur ! Invoque plutĂŽt la pitiĂ© divine pour que ces hommes se repentent devant Dieu, et alors, de mĂ©chants, il nây en aura plus ! Rabbi MĂ©ir implora la pitiĂ© divine pour que ces hommes sâamendent de leurs mĂ©faits et ils revinrent Ă Dieu. » Krygier Rivon, Tu aimeras ton ennemi⊠», PardĂšs 1/2004 n° 36, p. 247-257 Matthieu 27, 31, 33, 38, 43.â©ïž Si lâon consulte lâindex du recueil Arc-en-ciel, il indique cinq chants sous la rubrique Amour du prochain », mais pas un seul oĂč il soit question dâaimer ses ennemis. DâaprĂšs Luc Oleknovitch Freud, Malaise dans la civilisation, PUF, 1971, p. 61ss.â©ïž Lire sur ce sujet, entre autres, Paul Valadier, Nietzsche et la critique du christianisme, cogitatio fidei 77, Cerf 1974.â©ïž Romains Ne vous prenez pas pour des sages. » Voir aussi Proverbes Romains Câest Ă moi quâil appartient de faire justice, câest moi qui rendrai Ă chacun selon son dĂ». » Voir aussi Proverbes Romains Romains Martin Luther King, La force dâaimer, p. 71ss, Casterman, 1964.â©ïž Voir fin du chapitre Il ne suffit pas de dire Seigneur. Il faut accomplir la volontĂ© de mon PĂšre cĂ©leste. [âŠ] Celui qui Ă©coute et met en pratique ma parole ressemble Ă un homme sensĂ© qui a bĂątit sa maison sur le roc. »â©ïž 1 TimothĂ©e Matthieu Psaume LĂ©vitique Exode 5.â©ïž Proverbes 22. Voir aussi qui interdit de rendre le mal et invite Ă espĂ©rer en Dieu, et AndrĂ© LeliĂšvre, La sagesse des proverbes, Labor et Fides, 1993, p. 97. Pour beaucoup dâinterprĂštes, ces braises sont une image de la confusion, de la honte et du repentir du mĂ©chant devant la bontĂ© que sa victime lui manifeste. »â©ïž Voici ce que dit Charles Rojzman Ă ce sujet La position de victime est une impasse. DĂ©signer un coupable donne le sentiment dâavoir trouvĂ© lâorigine du problĂšme. En rĂ©alitĂ©, câest une voie qui condamne Ă lâimpuissance, car on ne peut pas changer lâautre. La violence devient alors le moyen dâagir malgrĂ© tout, en sâattaquant Ă un bouc Ă©missaire. Tout ce que lâon obtient, câest un cercle vicieux de rancĆurs et de reprĂ©sailles. » consultĂ© le 14 dĂ©cembre 2016.â©ïž Matthieu Romains Proverbes Samuel BĂ©nĂ©treau, dans son Commentaire sur lâĂ©pĂźtre aux Romains, Edifac, 1997, p. 163ss, mentionne cette interprĂ©tation, mais privilĂ©gie celle qui voit lĂ lâannonce du jugement Ă venir sur le mĂ©chant.â©ïž Matthieu Voir lâinterprĂ©tation de J. JĂ©rĂ©mias, in France, LâĂvangile selon Matthieu, Farel/Sator, 1987, p. 112.â©ïž Exode Psaume Il ne nous traite pas selon le mal que nous avons commis, il ne nous punit pas comme le mĂ©ritent nos fautes. »â©ïž Romains ; 2 Pierre Jean Calvin, Institution de la religion chrĂ©tienne, Kerygma/Excelsis, 2009, II, viii, 54, p. 355 Nous devons avoir de tels sentiments vis-Ă -vis de tous les hommes, sans en excepter un seul, sans distinguer entre le Grec et le Barbare, sans regarder sâils en sont dignes ou non, sâils sont amis ou ennemis. [âŠ] Câest pourquoi si nous voulons cheminer sur la voie droite de lâamour, nous ne devons pas considĂ©rer les hommes, car cela nous contraindrait souvent Ă les haĂŻr plus quâĂ les aimer. Il nous faut plutĂŽt regarder Ă Dieu, qui nous commande dâĂ©tendre Ă tous les hommes lâamour que nous lui portons. Quel que soit lâhomme, il faut lâaimer si nous aimons Dieu. »â©ïž Vocabulaire de thĂ©ologie biblique, Xavier LĂ©on Dufour sous dir., Cerf, Paris, 1974, article BĂ©nĂ©diction » p. 120 et article Paix » p. 879.â©ïž Matthieu Faites pour les autres tout ce que vous voudriez quâils fassent pour vous, car câest lĂ tout lâenseignement de la Loi et des prophĂštes. » Ce verset est souvent nommĂ© la rĂšgle dâor » et constitue le fondement de ce que lâon appelle lâĂ©thique de la rĂ©ciprocitĂ©.â©ïž Luc Matthieu Jean Luc 1 Pierre 1 Pierre Dieune lie mĂȘme pas sa bienveillance Ă notre conversion : celle-ci tout au plus est une consĂ©quence de lâamour de Dieu. Saint Paul le dit de façon parfaite : « La preuve que Dieu nous aime, câest que le Christ est mort pour nous, alors que nous Ă©tions encore pĂ©cheurs » (Rm 5,8). Alors que nous Ă©tions encore pĂ©cheurs. Un amour Lors dâun dĂ©part dâun parent vers une maison de retraite ou lors dâun dĂ©cĂšs, il appartient aux enfants de vider la maison familiale. Ceux-ci sont alors confrontĂ©s Ă la masse dâobjets accumulĂ©s depuis des dĂ©cennies. Au bout de quelque temps, le respect initial fait place Ă lâexaspĂ©ration. Au dĂ©but, on prend pieusement les objets un par un. Chacun nous Ă©voque le parent qui sâen servait et câest touchant. Cependant, une fois mis Ă part les vrais objets de valeur et ceux qui comportent une vraie charge affective, on commence Ă rĂ©aliser que la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente a entassĂ© tout un tas de trucs et de machins ça peut servir », on ne sait jamais », chez nous on ne gaspille pas », câest joli », on me lâa donnĂ© », câĂ©tait Ă ton pĂšre » etc. Et ce sont alors des dizaines de sacs poubelle qui sortent de la maison. Des heures Ă passer dans la poussiĂšre pour Ă©vacuer les trĂ©sors » de Mamie. Sâil vous plaĂźt, ne faites pas subir ça Ă vos enfants. Pour Ă©viter ces situations, voici quelques conseils 1- Tant quâĂ conserver, protĂ©gez Vous ĂȘtes Ă©cureuil, soit. Cependant, si ce que vous conservez est moisi, rouillĂ©, illisible, nâa jamais Ă©tĂ© nettoyĂ© ni entretenu⊠que pensez-vous quâon pourra en faire? 2- Distinguez bien vos souvenirs du reste Vos cahiers dâĂ©colier, pourquoi pas. Je suis toujours Ă©mue de voir les prix dâexcellence de mes parents. Quant aux 12 598 vis de diffĂ©rentes tailles que vous gardez parce que on ne sait jamais »⊠si vous ne bricolez guĂšre et quâon ne vient jamais vous en emprunter, câest que vous confondez votre habitation et un entrepĂŽt. Si les cahiers et les vis sont dans les mĂȘmes boĂźtes⊠câest dommage. 3- Transmettez vraiment Une grosse boĂźte de photos, câest prĂ©cieux. Sauf sâil nây a que vous qui pouvez reconnaĂźtre les personnes. Notez lisiblement derriĂšre chaque photo les protagonistes, une date mĂȘme approximative et le lieu. LĂ , ce sont de vrais souvenirs. 4- Laissez des indications Montrez Ă vos enfants ou petits-enfants ce qui a de la valeur marchande et ce qui nâen a pas. Mais nâoubliez pas de leur dire aussi ce qui compte pour vous, et pourquoi. Pour Mamie, un collier de pacotille, parce que câĂ©tait le premier que lui a offert son amoureux, peut avoir beaucoup plus de valeur que ce quâon croit. 5- Paperasse! Pour avoir vu des piĂšces entiĂšres remplies de papier en dĂ©sordre, je peux vous dire que cela frĂŽle le cauchemar pour les descendants. Comment repĂ©rer ce qui est important de ce qui nâest que de la paperasse? OĂč sont les traces des diffĂ©rents comptes et placement? OĂč sont les actes notariĂ©s et les titres de propriĂ©tĂ©? Ne dĂ©lĂ©guez pas Ă vos enfants ce que vous nâavez pas eu le courage de faire vous-mĂȘme lorsque vous le pouviez encore. Un dernier conseil, si câest Ă vous de faire le tri faites-vous aider. Entre le chagrin, lâapprĂ©hension, lâampleur de la tĂąche,⊠difficile de ne pas ĂȘtre bouleversĂ©. Vous pouvez faire appel Ă un ami, plutĂŽt quâĂ un membre de votre famille. Moins impliquĂ©e que vous, il/elle vous aidera Ă dĂ©cider et Ă trouver des dĂ©bouchĂ©s pour tout ce que vous ne voulez pas garder.| ĐšŃ Ő«Ń Đ”ÎŽÏ ĐŽŃĐ”Őč | Ωá±Đ°Ő±Đžá ŃгД | Đ ŃĐČаŃá§ŐčаζեŐȘ | ÎĐœáŹĐ¶Î±ĐŽĐž á¶Î»Ő§ĐżŐžÖη Ń |
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