PrĂšsde la moitiĂ© des 16 000 hommes engagĂ©s sont mis hors de combat. Au total, sur 8 millions de soldats mobilisĂ©s pendant la Grande Guerre (dont 1,4 million tuĂ©s ou disparus), la mobilisation des troupes coloniales aura concernĂ© : ‱ 175 000 AlgĂ©riens (dont 35 000 tuĂ©s ou disparus), ‱ 40 000 Marocains (dont 12 000 tuĂ©s ou disparus),

ï»żNous sommes en guerre
 » L’anaphore martiale de M. Macron lors de sa seconde allocution avait pour but de revĂȘtir la tenue dans laquelle le Chef de l’Etat prend toute sa dimension, l’armure du Chef de guerre. L’ennemi est lĂ , il faut se mobiliser, se regrouper au nom de l’union sacrĂ©e, faire preuve de discipline, et le gĂ©nĂ©ralissime de doter ses troupes des moyens de gagner la bataille ! La communication a produit son effet un sondage montre une progression de 13 points d’opinions favorables permettant au prĂ©sident de franchir la barre des 50%. Malheureusement, l’histoire de France a tendance Ă  bĂ©gayer du il ne manque pas un bouton de guĂȘtre » du MarĂ©chal Le Boeuf en 1870 Ă  Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » de Paul Reynaud en 1940, ces discours ont conduit au dĂ©sastre parce qu’ils cachaient une grande imprĂ©paration. C’est le cas, une fois de plus. Le rĂ©veil au clairon, tardif, dissimule trois fautes majeures de nos gouvernants dĂ©faut d’anticipation, pĂ©nurie de moyens, stratĂ©gie inopĂ©rante. Commençons par la derniĂšre le confinement est le principe de la stratĂ©gie. Peut-il endiguer le mal dĂ©finitivement ? Evidemment non ! Il faudra bien l’arrĂȘter un jour aprĂšs des consĂ©quences Ă©conomiques calamiteuses, et le mal resurgira, d’autant plus que la rĂšgle n’aura pas Ă©tĂ© suivie par tous. En fait, le confinement, c’est notre ligne Maginot. Cela peut bloquer l’ennemi, le ralentir, mais cela ne peut le vaincre. Il est destinĂ© Ă  retarder au maximum la propagation du virus, le temps que les pĂ©nuries et les erreurs commises soient rĂ©parĂ©es. C’est un cache-misĂšre ! La fermeture des frontiĂšres en amont, la gĂ©nĂ©ralisation de l’usage des masques, des gants, du gel hydroalcoolique, le dĂ©pistage massif et systĂ©matique des personnes contaminĂ©es dans la population, et l’emploi rapide de la chloroquine dans les traitements, comme le prĂ©conise le professeur Raoult, auraient composĂ© une stratĂ©gie efficace dont la France n’avait ni les moyens matĂ©riels, ni la volontĂ© politique. Des pays asiatiques comme la CorĂ©e du sud, ou europĂ©ens, comme l’Allemagne, ont Ă©tĂ© plus rĂ©actifs et Ă©taient mieux pourvus que nous. Car, une fois encore, le Mal français », indĂ©racinable, semble-t-il, celui-lĂ , apparaĂźt dans toute sa splendeur un pays suradministrĂ©, bardĂ© d’organismes de planification, d’évaluation et de contrĂŽle, dont l’organisation est chamboulĂ©e en permanence par un prurit de rĂ©formes, se rĂ©vĂšle incapable de prĂ©voir les crises parce qu’il ne tire aucun enseignement des erreurs passĂ©es. En 2016, Mme Touraine, suivant un des dogmes qui rĂšgnent dans les Ă©coles d’administration, selon lequel, plus c’est gros, mieux ça marche, et moins ça coĂ»te, a rĂ©uni quatre Ă©tablissements dans l’Agence SantĂ© Publique France ». Auparavant, c’était l’EPRUS qui gĂ©rait la rĂ©serve sanitaire, et l’Institut de Veille Sanitaire qui anticipait les risques. Le premier Ă©tait notamment chargĂ© de maintenir les stocks. MalgrĂ©, ou peut-ĂȘtre Ă  cause de la prĂ©sence d’autres organismes destinĂ©s Ă  l’évaluation des risques, ou Ă  la sĂ©curitĂ© des produits, le nouveau diplodocus administratif, son conseil scientifique, et ses dix directions, ont poursuivi et accĂ©lĂ©rĂ© l’inflexion initiĂ©e en 2011 il ne fallait plus conserver inutilement le milliard de masques chirurgicaux et les 700 millions de FFP2, mais rĂ©server des options d’achat, notamment
 en Chine. Le flux devait l’emporter sur le stock, l’économie souple sur la prĂ©caution jugĂ©e superflue. Le tout Ă©tait enrobĂ© par une trouvaille rhĂ©torique il fallait distinguer les stocks stratĂ©giques, et les stocks tactiques. Le Haut Conseil de SantĂ© Publique prĂ©conisait de rĂ©server les FFP2 aux personnels de santĂ©, mais en excluant les pharmaciens, les ambulanciers et
 les chirurgiens-dentistes ! Par ailleurs, subsidiaritĂ© oblige, le renouvellement des FFP2 devait incomber aux Ă©tablissements hospitaliers, et non plus Ă  l’Etat. C’est ce qui explique que celui-ci se trouva fort dĂ©pourvu, lorsque la bise fut venue » 150 millions de masques chirurgicaux et une indigence chronique pour les FFP2. Il restait quatre entreprises françaises qui commençaient Ă  livrer aux clients Ă©trangers, par exemple Valmy au NHS britannique, lorsque la commande nationale arriva. Mme Buzyn prĂ©fĂ©ra dire que les masques Ă©taient inutiles. En fait, il n’y en avait pas, avec l’énorme danger de voir le personnel mĂ©dical, le plus exposĂ©, subir une hĂ©catombe ! MĂȘme incurie pour les tests et, pour les rĂ©ticences Ă  soigner par la chloroquine, il semble qu’une guerre souterraine entre l’INSERM et le CNRS, d’une part et l’IUH de Marseille de l’autre, ait entraĂźnĂ© une disqualification du produit alors que celui-ci obtient des rĂ©sultats positifs. La mobilisation aprĂšs le 15 Mars, alors que le pĂ©ril est connu depuis dĂ©but janvier, est une faute lourde qui sera la cause d’un grand nombre de morts et d’une nouvelle dĂ©faillance Ă©conomique dans un pays dĂ©jĂ  en grande difficultĂ©. Alors, le pouvoir peut bien comme le prĂ©cĂ©dent pour le terrorisme, tirer quelque profit sondagier fugace, de la catastrophe, il faudra qu’il rende des comptes, lui qui a menti et tergiversĂ©. Ses prĂ©dĂ©cesseurs, aussi, qui ont accumulĂ© les fautes. Pour le moment, trois mĂ©decins, ont, par le biais de leur avocat, Me Fabrice Di Vizio, dĂ©posĂ© une plainte contre Edouard Philippe et AgnĂšs Buzyn


Depuisquelques semaines, un groupe de vétérans des forces spéciales occidentales entraßne des soldats ukrainiens au combat. Une formation express en vue de les

L’histoire de Rome est d’abord celle de ses conquĂȘtes. Les images de lĂ©gionnaires en uniforme sont indissociables de ce puissant État. À la force du glaive et en une poignĂ©e de siĂšcles, Rome, simple village agricole, est devenu la capitale d’un immense empire. Au IIe siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ, son territoire s’étend de l’Angleterre actuelle au Moyen-Orient. Une situation que Rome doit pour beaucoup Ă  son excellente armĂ©e. Ses combattants Ă©taient triĂ©s sur le volet et suivaient un rigoureux programme d’entraĂźnement. Militaires mais aussi bĂątisseurs, jamais ils ne connaissaient l’ennui entre les corvĂ©es du camp nettoyer, chercher de la nourriture, surveiller les allĂ©es et venues des barbares », les exercices physiques et les batailles, leurs journĂ©es Ă©taient bien remplies. Une routine peu explorĂ©e. Jusqu’à prĂ©sent, les Ă©tudes avaient surtout apprĂ©hendĂ© l’armĂ©e par le haut, comme une institution, sans se pencher sur le quotidien des hommes qui la font vivre. Yann Le Bohec, historien et professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’universitĂ© Paris-Sorbonne, a rectifiĂ© le tir. En novembre 2020, il a fait paraĂźtre La vie quotidienne des soldats romains Ă  l’apogĂ©e de l’Empire, aux Ă©ditions Tallandier. Entretien. Yann Le Bohec, historien et professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’universitĂ© Paris-Sorbonne. Il est l’auteur de La vie quotidienne des soldats romains Ă  l’apogĂ©e de l’Empire », paru aux Ă©ditions Tallandier. PHOTOGRAPHIE DE Yann Le BohecJusqu’au IIIe siĂšcle apr. autour de 350 000 hommes constituaient l’armĂ©e romaine et gardaient l’Empire, ce qui semble trĂšs peu. Pourquoi cela ? L’État romain prĂ©fĂ©rait la qualitĂ© Ă  la quantitĂ©. Il avait trĂšs peu de soldats, mais ceux-ci Ă©taient excellents. Les soldats Ă  cette Ă©poque avaient le physique des sportifs de haut niveau d’aujourd’hui. Le recrutement Ă©tait extrĂȘmement sĂ©lectif. Sur 200 ou 300 personnes prĂ©sentĂ©es au conseil de rĂ©vision assemblĂ©e militaire chargĂ©e d’examiner les jeunes gens, ndlr, l’État ne retenait que 5 ou 6 individus. Ceux avec le meilleur physique, d’une part. Le conseil de rĂ©vision veillait Ă  ce que les futurs soldats aient des muscles, des Ă©paules larges, des jambes bien faites. Mais il y avait aussi une petite interrogation intellectuelle parlaient-ils correctement le latin ? Seraient-ils capables de comprendre les ordres qu’on leur donnerait ? Enfin, de maniĂšre plus surprenante pour nous, les personnes devaient passer un examen juridique. Le but vĂ©rifier leur citoyennetĂ©. Les esclaves ne pouvaient pas porter les armes. Le conseil de rĂ©vision Ă©tait obligatoire et globalement, devenir soldat Ă©tait un privilĂšge trĂšs recherchĂ©. Cela offrait une position sociale respectĂ©e ainsi qu’un salaire rĂ©gulier. Le numĂ©ro de National Geographic de ce mois-ci prĂ©sente un dossier sur les gladiateurs. Vous Ă©crivez que les embaucher comme soldat Ă©tait une mauvaise idĂ©e ». Pourquoi ? Le type d’escrime pratiquĂ© est diffĂ©rent. Les gladiateurs se livrent Ă  un combat d’homme Ă  homme, destinĂ© au spectacle. Les soldats, eux, sont formĂ©s Ă  se battre au sein d’un collectif, en tant qu’unitĂ©. Le soldat apprend Ă  lancer son javelot dĂšs qu’il est Ă  4 ou 5 mĂštres de l’ennemi. Puis pour le combat rapprochĂ©, il sort son glaive, donne un coup de bouclier pour dĂ©stabiliser l’ennemi, puis profite des quelques secondes de dĂ©sĂ©quilibre pour donner des coups d’épĂ©es. C’est une gymnastique trĂšs diffĂ©rente de celle des gladiateurs ! Comment est-ce que les individus retenus sont-ils formĂ©s ? Quand un jeune homme est recrutĂ©, il fait ses classes pendant quatre mois et apprend, par exemple, Ă  reconnaĂźtre les Ă©tendards et les officiers. Puis le soldat s’entraĂźne tout au long de sa carriĂšre Ă  pratiquer son mĂ©tier militaire. Cela consiste, rappelons-le, Ă  tuer des gens. Il doit donc ĂȘtre physiquement trĂšs fort. Ainsi, dĂšs qu’il a un moment et quand il n’y a plus de corvĂ©es au camp, le soldat va au terrain d'exercice et s'entraĂźne. Course, saut, lancer de javelots ou de pierres, escrime, marche... Le soldat romain s’entraĂźne, par exemple, Ă  parcourir 30 kilomĂštres en une journĂ©e avec 60 kilogrammes d'Ă©quipement sur le dos. Le tout vise Ă  fabriquer des corps vigoureux et plus forts que les barbares ». De plus, toutes les quatre semaines, 5000 lĂ©gionnaires formaient deux Ă©quipes de 2500 pour s’exercer au combat en unitĂ©s. Ils ont pour cela des armes spĂ©ciales en bois, non lĂ©tales, et lestĂ©es de plomb. Plus lourdes que les vraies armes de combat, elles visent Ă  rendre les batailles rĂ©elles plus faciles, en comparaison ! DĂ©placement des troupes / Legion VIII Augusta et Legion XXX Bavay. Comment cet entraĂźnement est-il mis Ă  profit pendant la guerre ? Pendant la saison de guerre, les soldats marchent neuf Ă  dix kilomĂštres par jour pour aller Ă  la rencontre de l’ennemi - pas plus car le matĂ©riel est transportĂ© par de lents chars Ă  bƓuf. Comme ils sont itinĂ©rants, il faut chaque jour monter un nouveau camp, construire des palissades, mettre les tentes sur pied. Et tout dĂ©truire le lendemain matin, pour recommencer 
 C’est Ă©norme ! Les batailles n’occupent finalement que peu de temps. On compte seulement quatre Ă  six combats sur environ six mois de saison de guerre. Ces batailles ne durent que quelques heures. Les soldats se mettent en place Ă  8h du matin, les deux armĂ©es s'affrontent Ă  10h, et on connaĂźt le gagnant Ă  15h au plus tard. Les siĂšges prennent plus de temps, car il faut fabriquer des machines et mener plusieurs assauts – comme par exemple Ă  Alesia en 52 avant Cela dura plusieurs mois. L’excellence de l’armĂ©e romaine Ă  l’apogĂ©e de l’Empire se fait aussi au prix d’une certaine intransigeance, comme en tĂ©moignent les punitions. Les dĂ©serteurs ou les lĂąches au combat sont condamnĂ©s Ă  la peine de mort. Les Romains demandaient toujours aux vaincus de leur livrer les dĂ©serteurs. Ces derniers Ă©taient mis Ă  nu, fouettĂ©s jusqu’à l’évanouissement, puis rĂ©veillĂ©s avec un seau d’eau. Ils Ă©taient ensuite dĂ©capitĂ©s Ă  la hache. Le tout devant les autres soldats, qui tapaient en cadence leur lance contre leur bouclier. Cela crĂ©ait une certaine ambiance, avec un bruit sourd retentissant. L’autre peine de mort Ă©tait infligĂ©e pendant les batailles. La troisiĂšme ligne des soldats devait tuer ceux qui reculaient. Les lĂ©gionnaires en premiĂšre et deuxiĂšme ligne, qui alternaient pour combattre l’ennemi, se retrouvaient coincĂ©s entre leurs adversaires et cette troisiĂšme ligne. Ainsi, quitte Ă  mourir, ils prĂ©fĂ©raient souvent que ce soit de la main de l’ennemi. Tactique de protection contre les attaques de cavalerie Contra Equites / Legion VIII Augusta et Legion XXX Bavay. Pour les soldats romains, les dieux Ă©taient trĂšs importants dans leur succĂšs. Oui. Durant l’antiquitĂ©, la guerre devait ĂȘtre conforme Ă  la volontĂ© des dieux. Au combat, les soldats s’imaginent que les dieux sont au-dessus d’eux et affrontent les divinitĂ©s ennemies. D’oĂč l’importance d’avoir leur aval. Les hauts gradĂ©s demandent donc rĂ©guliĂšrement l’avis des dieux avant de partir. Voici un exemple tirĂ© en dehors de la pĂ©riode que l’on Ă©tudie, lors de la premiĂšre guerre punique, opposant Romains et Carthaginois. Un amiral sonde les divinitĂ©s avant la bataille de DrĂ©pane, en 249 av. Pour cela, il donne du grain Ă  des poulets. Si les poulets mangent le grain, alors cela signifie que les dieux sont avec eux et qu’ils peuvent se lancer dans le combat. Mais cette fois-ci, les poulets n’ont pas faim
 L’amiral s’est fĂąchĂ© et a jetĂ© les volailles Ă  l’eau, avec cette phrase Puisqu’ils n’ont pas faim, qu’ils boivent ! » Il voulait vraiment livrer bataille, et rentrer aurĂ©olĂ© de gloire Ă  Rome 
 Donc il dĂ©cide d’aller au combat malgrĂ© tout. Mais l’histoire des poulets s’est transmise de bateau en bateau. Les soldats Ă©taient complĂštement dĂ©sespĂ©rĂ©s, persuadĂ©s qu’ils allaient ĂȘtre battus par les Carthaginois car les dieux ne voulaient pas de cette bataille. Effectivement, ils ont Ă©tĂ© battus. L’effet psychologique est trĂšs important. Globalement, tout peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme un signe de la volontĂ© des dieux un gĂ©nĂ©ral qui glisse en descendant de cheval, une anomalie dans le cadavre d’une victime... Religion et superstition se mĂȘlent. Revue des troupes par le centurion, au premier plan Cornicen musicien Ă  tĂȘte de loup / Legion VIII Augusta. Comment nourrissait-on cette armĂ©e ? Le blĂ© est l’aliment de base des soldats. En terre ennemie, on le pille. En terre amie, on le paye! Soit les soldats Ă©changent de l’or contre du blĂ©. Soit c’est l’État qui en produit et qui en fait livrer directement au camp. Rappelons tout de mĂȘme que les soldats payaient pour tout, leurs vĂȘtements et leurs repas. Le blĂ© sous forme de pain est consommĂ© avec de l’huile d’olive, parfois un peu de viande et de lĂ©gumes. Le tout agrĂ©mentĂ© de garum, une saumure de poisson omniprĂ©sente Ă  l’époque qui ressemblerait au nuoc-mam d’aujourd’hui. Pour accompagner leur plat, ils buvaient une piquette des restes de raisins Ă©crasĂ©s dĂ©jĂ  utilisĂ©s pour faire du vin, auxquels ils ajoutaient de l’eau et qu’ils laissaient fermenter. Cela donnait une boisson trĂšs peu alcoolisĂ©e la posca. Les soldats buvaient aussi du vinaigre diluĂ© avec de l’eau. Cela peut nous paraĂźtre surprenant, mais c’était pour eux une habitude. Les officiers, en revanche, grĂące Ă  des salaires beaucoup plus importants et aussi une meilleure Ă©ducation, mangeaient beaucoup plus de poisson et de viande. Le tout avec du vin, de l’huile et du garum de meilleure qualitĂ©. Tente de commandement du Lega / Legion VIII Augusta. Les invasions barbares firent cĂ©der les frontiĂšres au IIIe siĂšcle. Pourquoi l’armĂ©e romaine perd de sa superbe Ă  partir de cette Ă©poque? C’est une question dĂ©battue. Certains historiens pensent que l’armĂ©e romaine Ă©tait trĂšs bonne jusqu’au bout. Mais cela me paraĂźt bizarre. La qualitĂ© du recrutement s’est perdue. Le mĂ©tier militaire prĂ©sentait moins d’attrait. D’une part, au cours du IIIe siĂšcle, la rĂ©munĂ©ration des soldats s’est dĂ©gradĂ©e. La raison ? Aux environs de l'an 200, les empereurs ont augmentĂ© les soldes des militaires dans des proportions considĂ©rables. Mais ils n'avaient pas fait HEC ! Ils ne connaissaient pas le principe de l'inflation. Et pour payer les soldes toujours plus importantes, le responsable des finances publiques s’est mis Ă  mĂ©langer du mĂ©tal vil du plomb, du zinc Ă  du mĂ©tal pur l'or et l'argent. Il en mettait de plus en plus. RĂ©sultat, au bout de quelques annĂ©es, ces piĂšces n’avaient plus de valeur. Les soldats Ă©taient payĂ©s en monnaie de singe ! Ils ne faisaient pas ce mĂ©tier pour ĂȘtre riche, mais considĂ©raient tout de mĂȘme qu’il fallait un salaire convenable. Les sĂ©nateurs qui travaillaient comme cadre dans l’armĂ©e sont partis Ă©galement, dĂ©couragĂ©s par les bas salaires. L’armĂ©e a donc perdu en efficacitĂ©, cela alors que les soldats menaient des guerres trĂšs difficiles. C’est un tout qui explique les dĂ©faites.

Onest DES SOLDATS, SANS ARMES AU COMBAT, ce soir la mission, c'est de CHANTER DANS LES STADES, CHANTER DANS LES STADES, CHANTER DANS LES
Le soldat français Maxime Blasco tuĂ© au combat au Mali Le caporal-chef Maxime Blasco, du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces, est mort au combat "contre un groupe armĂ© terroriste". INTERNATIONAL - Un soldat français a Ă©tĂ© tuĂ© au combat au Mali ce vendredi 24 septembre au matin, a annoncĂ© l’ÉlysĂ©e dans la soirĂ©e, en faisant part de “l’émotion particuliĂšrement vive” du prĂ©sident Emmanuel Macron, qui “rĂ©affirme la dĂ©termination de la France dans son combat contre le terrorisme”. Le caporal-chef Maxime Blasco, du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces IsĂšre, est mort au combat “contre un groupe armĂ© terroriste”. Il avait reçu en juin la mĂ©daille militaire “pour la valeur exceptionnelle de ses services”, prĂ©cise l’ÉlysĂ©e dans un communiquĂ©. Selon l’état-major des armĂ©es, la victime a Ă©tĂ© tuĂ©e “au cours d’une opĂ©ration de reconnaissance et de harcĂšlement” dans la rĂ©gion de Gossi, Ă  proximitĂ© de la frontiĂšre entre le Mali et le Burkina Faso. “Des Ă©lĂ©ments d’un groupe armĂ© terroriste ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s par un drone Reaper tĂŽt dans la matinĂ©e, dans la forĂȘt de N’Daki. Une patrouille de deux hĂ©licoptĂšres d’attaque a Ă©tĂ© rapidement engagĂ©e pour les neutraliser”, a poursuivi l’état-major. Un groupe de commandos a ensuite Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© au sol. Il “a Ă©tĂ© pris Ă  partie Ă  courte distance par d’autres Ă©lĂ©ments du groupe armĂ© terroriste. Au cours de cette action, le caporal-chef Maxime Blasco a Ă©tĂ© touchĂ© par un tireur embusquĂ©â€. Il a rapidement succombĂ© Ă  ses blessures, selon le communiquĂ© de l’armĂ©e. Le tireur a Ă©tĂ© “neutralisĂ©â€ a prĂ©cisĂ© HervĂ© Grandjean, porte-parole du ministĂšre des ArmĂ©es sur Franceinfo. RĂ©organisation de la prĂ©sence militaire française Paris avait revendiquĂ© la “neutralisation” en aoĂ»t au Mali du chef du groupe jihadiste État islamique au Grand Sahara EIGS, Adnan Abou Walid al-Sahraoui, une opĂ©ration qualifiĂ©e de “succĂšs majeur” pour la France. Sur dĂ©cision d’Emmanuel Macron, la France a entrepris de rĂ©organiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali Kidal, Tombouctou et Tessalit et en rĂ©duisant le nombre de troupes dans la rĂ©gion d’ici 2023, Ă  hommes contre plus de aujourd’hui. Un dĂ©fi logistique qui exige une coordination Ă©troite avec Bamako. Mais cette rĂ©organisation intervient prĂ©cisĂ©ment dans un contexte tendu entre Paris et la junte malienne, qui envisage de conclure un contrat avec la sulfureuse sociĂ©tĂ© paramilitaire russe Wagner, dĂ©crite comme proche du pouvoir russe. Un dĂ©ploiement de ces mercenaires serait “incompatible” avec le maintien au Mali des troupes françaises, a averti le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. ParallĂšlement, l’exĂ©cutif français a engagĂ© un important crĂ©dit politique pour convaincre plusieurs pays europĂ©ens de s’engager au Mali au cĂŽtĂ© de la France. Un dĂ©part prĂ©cipitĂ© des forces internationales rappellerait inĂ©vitablement le chaotique retrait amĂ©ricain d’Afghanistan et sonnerait comme un aveu d’échec, au moment oĂč la France se prĂ©pare Ă  voter l’an prochain pour choisir son futur prĂ©sident. 52 soldats tuĂ©s au Sahel depuis 2013 L’armĂ©e française n’avait pas dĂ©plorĂ© de victimes au Mali depuis le 2 janvier dernier, lorsque deux soldats dont une femme, tous deux du 2e rĂ©giment de hussards de Haguenau Bas-Rhin, est, avaient Ă©tĂ© tuĂ©s par un “engin explosif improvisĂ©â€. Cinq jours avant, trois soldats du 1er rĂ©giment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse Meuse, est avaient Ă©tĂ© victimes eux aussi d’une bombe artisanale. Ces deux attaques avaient Ă©tĂ© revendiquĂ©es par le Groupe de soutien Ă  l’islam et aux musulmans GSIM, affiliĂ© Ă  Al-QaĂŻda. L’armĂ©e a tenu Ă  rendre un hommage trĂšs appuyĂ© au caporal-chef Blasco. En 2019, il avait sauvĂ© la vie Ă  deux de ses camarades aprĂšs le crash de leur hĂ©licoptĂšre Gazelle. GriĂšvement blessĂ©, notamment avec de multiples fractures vertĂ©brales, il avait rĂ©ussi Ă  les extraire sur une cinquantaine de mĂštre avant de les installer “de façon un peu artisanale sur les patins” d’un hĂ©licoptĂšre Tigre pour les extraire de la zone de combat, a rappelĂ© lors d’un point-presse le Colonel Pascal Ianni, porte-parole des armĂ©es françaises. Un acte de bravoure remarquable. “Il Ă©tait titulaire de quatre citations et en Ă©tait Ă  son quatriĂšme engagement dans Barkhane en trois ans. C’était quelqu’un qui avait un parcours opĂ©rationnel exceptionnel.” La ministre des ArmĂ©es Florence Parly s’est pour sa part inclinĂ©e “avec un profond respect devant la mĂ©moire de ce chasseur alpin aguerri”, dans un communiquĂ©. “Soldat d’élite au parcours admirable, il a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© Ă  trois reprises de la croix de la Valeur militaire avec Ă©toile de bronze .... Il a reçu la croix de la Valeur militaire avec Ă©toile de vermeil”. Son dĂ©cĂšs porte Ă  52 le nombre de soldats français tuĂ©s au Sahel depuis 2013 dans les opĂ©rations antijihadistes Serval puis Barkhane. À voir Ă©galement sur Le HuffPost Macron va rĂ©duire de prĂšs de moitiĂ© la prĂ©sence militaire française au Sahel
\n\n\n on est des soldats sans armes au combat
Pourun soldat au combat, sa propre mort est une hypothĂšse de travail. C'est gĂ©nĂ©ralement suffisamment motivant pour Ă©viter de se poser des questions mĂ©taphysiques concernant les Mais ouais mais ouais on fait la nique Ă  la drogue, on dĂ©ploie des trĂ©sors d’énergie dans toutes les grandes puissances pour bannir l’usage des psychotropes qui foutent en l’air le cerveau et affaiblissent la productivitĂ© des forces vives. Mais ouais mais ouais. M’enfin quand il s’agit d’aller faire la guerre, pour avoir des soldats bien motivĂ©s, rien ne vaut une bonne grosse dose d’amphĂ©tamines administrĂ©e Ă  marche forcĂ©e. 1. Les mĂ©tamphĂ©tamines C’est un laboratoire allemand forcĂ©ment qui a mis au point la pervitine ça ne s’invente pas, la toute premiĂšre mĂ©tamphĂ©tamine commercialisĂ©e. Un peu de pervitine et adieu la fatigue, la peur d’échouer et les limites physiques. Rapidement, le produit se rĂ©pand dans le pays et gagne les rangs de la Werhmacht. Les soldats chargĂ©s d’aller transformer la Pologne en extension du territoire allemand en sont gavĂ©s et hop quatre jours plus tard, pauvre Pologne. Hitler, qui aimait donner l’exemple, se goinfrait lui-mĂȘme de drogues diverses, avec des dose tutoyant les 150 pilules par jour ne faites pas ça chez vous les enfants ; ne maniĂšre gĂ©nĂ©rale, ne faites RIEN comme Hitler. Jusqu’en 42, les Allemands ont donc tournĂ© Ă  la dĂ©fonce, jusqu’à ce qu’on rĂ©alise que ça pouvait avoir des consĂ©quences Ă  long terme puisque les mecs ne dormaient plus. Il a alors Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d’ajouter des narcotiques de temps en temps Ă  l’ordonnance pour rééquilibrer les choses. Mais les mĂ©tamphĂ©tamines ne sont pas l’apanage des seuls nazis. Les AmĂ©ricains aussi ont eu recours Ă  ce type de petits remontants Ă  plusieurs occasions. Pendant l’opĂ©ration d’invasion du Panama, en 1989 Manuel Noriega avait eu tort de dĂ©clarer la guerre aux Etats-Unis, les pilotes Ă©taient totalement shootĂ©s Ă  la dextroamphĂ©tamine afin d’éviter qu’ils ne s’endorment. Les lĂ©gionnaires français ont aussi eu droit Ă  leur complĂ©ment alimentaire sous la forme de modafinil pendant la premiĂšre guerre du Golfe. De mĂȘme que les pilotes amĂ©ricains lors de la guerre en Afghanistan post-11 septembre. 2. La fĂ©nĂ©tylline est utilisĂ©e par Daech pour stimuler ses combattants Il y a une longue, grande et terrible tradition de drogue dans les groupes terroristes. En Bosnie, au Congo ou en TchĂ©tchĂ©nie, les combattants recevaient leur drogue directement des mains du commandement. Al QaĂŻda fermait les yeux sur la consommation des substances haram. Mais c’est vraiment Daech qui a Ă©levĂ© le niveau avec la fĂ©nĂ©tylline, Ă©galement appelĂ©e Captagon. Cette drogue, qui Ă©tait courue par les artistes dans les annĂ©es 1970, s’est durablement implantĂ©e au Moyen-Orient puisque son principal producteur est encore la Libye Ă  ce jour. Plus de peur, plus de peine, plus d’empathie idĂ©al quand il s’agit d’aller tuer plein de gens gratuitement. 3. La benzĂ©drine, l'arme secrĂšte des AlliĂ©s pendant la Seconde guerre mondiale La drogue a Ă©tĂ© pour la premiĂšre fois commercialisĂ©e sur le territoire amĂ©ricain au dĂ©but des annĂ©es 30 comme mĂ©dicament comme contre les troubles respiratoires. D’abord on l’inhale, puis ensuite on prend des comprimĂ©s et tout Ă  trac on se rend compte que pour les problĂšmes pulmonaires on sait pas mais putain on est de super bonne humeur. Rapidement, les milieux artistiques s’en emparent et Churchill traĂźne proche des milieux artistiques. Du coup, il commence Ă  en prendre et se rend compte de l’intĂ©rĂȘt que ça prĂ©sente pour conserver son Ă©nergie. Et voilĂ  comment tous les aviateurs de la Royal Air Force se retrouvent avec un petit cocktail mĂ©dicamenteux Ă  s’envoyer avant d’aller combattre. Donc au front, on se retrouvait avec benzĂ©drine contre pervitine. On croirait un combat de PokĂ©mon. 4. La scolopamine, pratique pour fabriquer de vaillants petits soldats dans les cartels Un cartel, c’est une sociĂ©tĂ© hiĂ©rarchisĂ©e il y a un grand chef qui vend des trucs illĂ©gaux et a besoin de plein de petites mains qui accepteront de s’exposer Ă  des risques Ă©normes afin que le grand chef s’enrichisse immensĂ©ment sur leur dos. Dit comme ça, ça donne pas trĂšs envie ? Eh bien les chefs des cartels l’ont bien compris pour s’assurer que leurs hommes ne renonceront pas au dernier moment avant d’aller faire leurs basses oeuvres, ils ont commencĂ© Ă  leur donner de la scolopamine, une drogue qui Ă©limine tout libre-arbitre, filles des hallus et Ă©tait utilisĂ©e au dĂ©part dans le traitement de la maladie de Parkinson. En Colombie, les cartels l’appellent Burundanga, le souffle du diable ». Ambiance. 5. La cocaĂŻne, le coupe-faim de la PremiĂšre Guerre mondiale Ce qui est bien, avec la cocaĂŻne, c’est qu’une fois qu’on en prend on n’a pas trop besoin d’aller se faire un gros kebab. Les gouvernements l’avaient bien compris et, lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, ils ont commencĂ© Ă  utiliser massivement cette drogue synthĂ©tisĂ©e en Allemagne et qui permettaient de diminuer de 20% les besoins en vivres des troupes. Ce qui n’est pas rien dans le cadre d’une guerre de tranchĂ©es longue, Ă©reintante et qui a totalement dĂ©truit les Ă©conomies europĂ©ennes. Les soldats ne savaient mĂȘme pas qu’ils consommaient de la cocaĂŻne car celle-ci Ă©tait mĂ©langĂ©e Ă  la bouffe qui de toute façon ne devait pas avoir bon goĂ»t, ce qui a participĂ© aussi Ă  la difficultĂ© du retour Ă  la vie normale. 6. L'alcool, le meilleur ami des miloufs Et ce depuis le dĂ©but du monde. Les Grecs s’envoyaient des litrons de pinard avant d’aller au combat, de mĂȘme que les AztĂšques buvaient du pulque, un alcool extrĂȘmement fort qui les dĂ©fonçaient totalement. MĂȘme NapolĂ©on utilisait l’alcool fort pour motiver ses troupes Ă  Austerlitz, c’était triple ration de brandy plutĂŽt que de frites. On pensait sincĂšrement que la picole renforçait l’organisme Ă  l’époque et aidait Ă  lutter contre le froid. Une demi-pinte de rhum par jour, c’était le tarif pour les marins anglais du XVII°. Les marĂ©chaux de la PremiĂšre guerre Ă©taient prĂȘts Ă  renoncer Ă  l’approvisionnement en vivres, mais pas en vin
 Bref, l’humanitĂ© s’est construite sur des affrontements entre mecs complĂštement pĂ©tĂ©s. 7. Les amanites des Vikings Quiconque a dĂ©jĂ  pris des champis Ă  Amsterdam sait qu’on ne voit pas tout Ă  fait la vie de la mĂȘme maniĂšre quand on est totalement dĂ©glingue. Les chercheurs estiment aujourd’hui que plusieurs lĂ©gendes vikings sont directement liĂ©es Ă  la consommation d’amanites, et notamment toute la mythologie voulant que certains guerriers, les berserkers, pouvaient s’emparer des esprits d’animaux. Avec l’impression d’ĂȘtre des gĂ©ants face Ă  des nains, les Vikings pouvaient tranquillement aller au combat sans peur et semer la terreur. Plus tard, les Zoulous ont utilisĂ© des champignons Ă  leur tour, ce qui leur a permis de remporter des victoires assez incroyables contre les Britanniques. 8. L'opium, le mĂ©dicament magique de la guerre de SĂ©cession L’opium, dĂ©rivĂ© du pavot, avait gagnĂ© les contrĂ©es occidentales Ă  compter de la fin du XVIII° siĂšcle en raison notamment des trafics opĂ©rĂ©s par les colons anglais basĂ©s en Inde qui tiraient d’importants bĂ©nĂ©fices des exportations illĂ©gales d’opium en Chine alors mĂȘme que la Chine cherchait Ă  interdire sa consommation. Pendant la guerre de SĂ©cession, les deux camps avaient recours Ă  l’opium pour permettre aux soldats de se dĂ©tendre et l’absence de mĂ©decine vraiment moderne incitait les mĂ©decins militaires Ă  donner de l’opium aux soldats pour soigner tous leurs maux les migraines, les coups de mou, les douleurs
 Au final, soldats sont sortis de la guerre avec une grave dĂ©pendance Ă  l’opium. 9. Le Vietnam et la drogue Ă  tout va Des Ă©tudes des annĂ©es 70 montrent que les soldats amĂ©ricains envoyĂ©s au Vietnam, perdus dans une guerre ingagnable politiquement, exposĂ©s aux maladies tropicales et totalement dĂ©sorientĂ©s, consommaient TOUS des drogues. 92% d’entre eux affirmaient boire en continu, 70% consommer de la weed rĂ©guliĂšrement, 40% prenaient de l’opium, 34% de l’hĂ©roĂŻne et tutti quanti. Au total 43% des soldats consommaient des stupĂ©fiants pendant la guerre. A noter que l’intervention soviĂ©tique en Afghanistan a engendrĂ© des problĂšmes similaires la consommation d’opium des troupes soviĂ©tiques est mĂȘme parfois pointĂ©e du doigt pour expliquer l’échec cuisant de l’armĂ©e rouge. 10. La fausse lĂ©gende des Haschishin On a longtemps racontĂ© que les guerriers musulmans du XI° siĂšcle fumaient du haschish avant d’aller au combat. Une lĂ©gende telle que le mot haschishin a dĂ©viĂ© pour devenir assassin » de nos jours. Pourtant, seuls les tĂ©moignages des belligĂ©rants opposĂ©s relatent pareilles pratiques, et il y a fort Ă  parier qu’il s’agissait lĂ  d’une vĂ©ritable opĂ©ration de propagande visant Ă  dĂ©nigrer les combattants islamiques.

Anciendes guerres d'Irak et d'Afghanistan, le général Ben Hodges a commandé l'armée américaine en Europe de 2012 à 2017, au moment de l'annexion de la Crimée et de la guerre dans l'est de

"La partition est une chose, le chant en est une autre. Ce qu'il faut, c'est avoir la musique en tĂȘte et la chanter avec le corps." Luciano Pavarotti Lorsque l'on parle de chant militaire, on pense tout de suite aux chansons fredonnĂ©es par les soldats qui partent en guerre afin de se rĂ©conforter de l'horreur des conflits armĂ©s. La musique militaire est en effet un moyen de contrer la difficultĂ© du rĂŽle de soldat mais c'est Ă©galement un moyen de cohĂ©sion d'Ă©quipe et de discipline. Dans l'armĂ©e française et au cours de l'histoire de notre pays, les rĂ©giments et artistes ont créés des chants militaires aux multiples significations. Que ce soit un hymne patriotique ou une musique de marche militaire pour aller au combat, chaque chanson militaire est un produit de l'histoire et se transmet par la tradition orale. Superprof vous propose de dĂ©couvrir une liste des musiques militaires les plus connues par les troupes françaises. Si vous dĂ©butez le chant et que vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© par le patrimoine culturel militaire français, vous allez retrouver l'essentiel du carnet de chant du soldat français et pourrez Ă  votre tour chanter ces hymnes ! Les meilleurs professeurs de Chant disponibles5 65 avis 1er cours offert !4,9 23 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !5 75 avis 1er cours offert !4,9 168 avis 1er cours offert !5 64 avis 1er cours offert !4,7 41 avis 1er cours offert !5 33 avis 1er cours offert !5 65 avis 1er cours offert !4,9 23 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !5 75 avis 1er cours offert !4,9 168 avis 1er cours offert !5 64 avis 1er cours offert !4,7 41 avis 1er cours offert !5 33 avis 1er cours offert !C'est partiLe chant militaire français par excellence La Marseillaise Il est peu probable que vous ne connaissiez pas dĂ©jĂ  les premiĂšres paroles de La Marseillaise, l'hymne national français ! S'il est bien un chant que tout le monde connaĂźt en France, c'est notre hymne national La Marseillaise. Elle est chantĂ©e lors de tous les matchs de l'Ă©quipe de France tous sports confondus et lors de notre fĂȘte nationale le 14 juillet. Parmi les chants patriotiques, celui-ci est assez violent car il s'agit d'un chant militaire composĂ© Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle. Depuis 1946, La Marseillaise est notre hymne rĂ©publicain. La chanson Ă©crite par le compositeur Rouget de Lisle Ă©tait originellement faite pour encourager les combattants Ă  partir au combat contre l'Autriche en 1792. Aujourd'hui, elle reprĂ©sente l'esprit rĂ©volutionnaire français et la puissance de la rĂ©publique. Chacun connaĂźt ces paroles "Allons enfants de la Patrie Le jour de gloire est arrivĂ© Contre nous de la tyrannie L'Ă©tendard sanglant est levĂ© {2x} Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces fĂ©roces soldats Ils viennent jusque dans vos bras, Égorger vos fils, vos compagnes Aux armes citoyens! Formez vos bataillons! Marchons, marchons, Qu'un sang impur abreuve nos sillons" Il est utile de connaĂźtre ce chant pour toutes les cĂ©rĂ©monies françaises et dĂ©filĂ©s qui cĂ©lĂšbrent la gloire de la France ! La lĂ©gion marche vers le front La LĂ©gion Marche Vers le Front est un chant militaire du rĂ©giment des parachutistes. D'origine allemande, il est liĂ© aux divisions SS durant la seconde guerre mondiale, puis est modifiĂ©e pour correspondre aux forces aĂ©riennes françaises et allemandes. MalgrĂ© ses origines controversĂ©es, elle fait partie de l'histoire militaire et ne doit pas ĂȘtre oubliĂ©e. Le rĂ©giment de parachutiste utilise cette chanson pour se donner du courage dans les combats et renforcer l'honneur de faire partie d'un escadron uni. De plus, elle donne de la force aux soldats en prĂ©cisant que le "diable" marche avec eux, sous-entendu qu'ils seront victorieux dans ce conflit armĂ©. Voici un extrait de la chanson "La LĂ©gion marche vers le front En chantant nous suivons, HĂ©ritiers de ses traditions Nous sommes avec elles. Nous sommes les hommes des troupes d'assaut, Soldats de la vieille LĂ©gion Demain brandissant nos Drapeaux En vainqueurs nous dĂ©filerons Nous n'avons pas seulement des armes Mais le diable marche avec nous." Besoin de cours de chant ? Adieu vieille Europe une chanson militaire Entre horreur de la guerre et espĂ©rance de paix, les chants militaires sont souvent faits pour se donner un coup de pouce au moral ! Adieu Vieille Europe est un chant militaire de la lĂ©gion Ă©trangĂšre qui provient en rĂ©alitĂ© d'un film de 1931, Le Sergent X. Il raconte l'histoire d'un soldat rejoignant un bataillon en AlgĂ©rie. A l'Ă©poque, la chanson Ă©tait chantĂ©e par l'armĂ©e coloniale qui partait dans les pays chauds, autrefois les colonies françaises. DĂ©sormais, elle concerne la lĂ©gion Ă©trangĂšre. La chanson utilise de nombreuses rĂ©fĂ©rences au soleil et au dĂ©paysement pour donner du courage et de l'espĂ©rance "Adieu vieille Europe Que le diable t'emporte, Adieu vieux pays, Pour le ciel si brĂ»lant de l'AlgĂ©rie Adieu souvenir, notre vie va finir Il nous faut du soleil, de l'espace, Pour redorer nos carcasses" En chantant Adieu Vieille Europe, les lĂ©gionnaires se donnent la force de partir vers les territoires d'outre-mer ici africains, mais la signification est dĂ©sormais plus gĂ©nĂ©rale pour rejoindre un rĂ©giment d'infanterie de la lĂ©gion Ă©trangĂšre ! Vous cherchez des cours de chant ? La lune est claire La Lune Est Claire est un chant de la lĂ©gion Ă©trangĂšre qui Ă©voque la duretĂ© de la guerre et l'espĂ©rance de l'amour. Qu'elle soit chantĂ©e en garnison ou durant les marches militaires, elle fait relativiser l'horreur des batailles en donnant l'espoir de revenir un jour dans son pays pour voir sa bien-aimĂ©e. Voici comment elle se compose PremiĂšre partie la ville dort et le lĂ©gionnaire veut voir sa bien aimĂ©e, DeuxiĂšme partie malheureusement il doit partir en guerre en se promettant de revenir, TroisiĂšme partie la guerre est inhumaine, QuatriĂšme partie les lĂ©gionnaires meurent mais l'amour du lĂ©gionnaire, hĂ©ros de la chanson, le fera tenir. Parmi les chants traditionnels militaires de la lĂ©gion, La Lune Est Claire est l'un des plus courts mais aussi l'un des plus positifs, car elle permet aux fantassins de tenir le coup ! OĂč trouver des cours de chant en ligne ? Chanson militaire dans la brume la rocaille Les soldats de l'armĂ©e de l'air se donnent du courage en fredonnant des chansons qui leur rappellent qu'ils ont beaucoup Ă  perdre la vie, mais aussi beaucoup Ă  gagner en rĂ©tablissant la paix ! "Dans la brume et la rocaille Para marche au combat Loin de chez ta bien-aimĂ©e Para tu souffriras Tu lutteras pour la France Et pour sa dĂ©livrance Tu tomberas un beau matin Sur l'un de ses chemins" Ainsi commence le chant Dans La Brume La Rocaille, un hymne des commandos de parachutistes français. Ce chant traditionnel met en avant le fait que les soldats vont probablement mourir au combat et qu'il faut partir avec panache. Les officiers qui la chantent savent qu'ils ne reviendront peut ĂȘtre pas mais cela leur donne la rage de rester en vie ! DĂ©buter le chant Les aigles triomphales Les Aigles Triomphales est un chant souvent interprĂ©tĂ© par la chorale de Saint Cyr et qui tire sa signification du premier empire français en effet, NapolĂ©on Ier a changĂ© les hampes des drapeaux de la pique Ă  l'aigle pour rappeler l'Empire. L'aigle symbolise aussi la force et la victoire militaire. Elle se rapproche de la chanson La Strasbourgeoise qui date de la guerre de 1870 et donc du deuxiĂšme empire. Ces hĂ©ritages du passĂ© sont des Ɠuvres musicales historiques qu'il faut conserver dans notre patrimoine. Elles font aussi partie des rĂ©pertoires de chants de l'armĂ©e de terre française. Voici le dĂ©but de la chanson "Aigles de bronze, emblĂšmes des victoires Qui sommeillez aux hampes des drapeaux RĂ©veillez-vous pour de futures gloires La France est prĂȘte Ă  des combats nouveaux Sous le soleil oĂč les rĂȘves cheminent Quand certains jours le clairon sonne "Aux champs" Ne dit-on pas que nos yeux s'illuminent Et que votre aile a des tressaillements ?" Vous cherchez des cours de chant limoges ? 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Voici comment il se compose Premier couplet un dĂ©putĂ© parle aux soldats, DeuxiĂšme couplet une mĂšre donne son fils Ă  la patrie, TroisiĂšme couplet deux vieillards parlent aux soldats, QuatriĂšme couplet un enfant martyr pour la rĂ©publique, CinquiĂšme couplet une Ă©pouse encourage son mari soldat, SixiĂšme couplet une jeune fille encourage les soldats, SeptiĂšme couplet trois guerriers se font la promesse de vaincre. Le Chant du DĂ©part est toujours connu depuis la grande guerre et fait aujourd'hui partie du carnet de chants du soldat. Il a notamment Ă©tĂ© jouĂ© par l'orchestre de la garde rĂ©publicaine. Ô douce France Le chant militaire Ô Douce France est une chanson de la lĂ©gion Ă©trangĂšre mais Ă©galement une chanson traditionnelle militaire française qui est rĂ©guliĂšrement entendue lors des dĂ©filĂ©s militaires ou cĂ©lĂ©brations en l'honneur des soldats, notamment ceux tombĂ©s au combat. Le chant met en exergue la beautĂ© de la France et le rĂ©confort qu'elle peut procurer pour les soldats qui n'y sont pas, du fait de leur mission Ă  l'Ă©tranger. C'est une chanson d'anthologie qui permet de mieux supporter l'exil temporaire de France lorsque l'on est Ă  l'Ă©tranger. Ses paroles sont axĂ©es sur la beautĂ© de la vie en France ! Voici comment elle commence "Ô douce France, Mon beau pays, Lieu de mon enfance, Du bonheur des chansons et des rires, Ta souvenance, Berce ma dolence, D’un chant d’espĂ©rance." Le chant des partisans Quel meilleur moyen de faire son devoir de mĂ©moire pour la rĂ©sistance que d'apprendre l'hymne de ces rĂ©voltĂ©s pour la libertĂ© ? Aussi appelĂ© le Chant de la libĂ©ration, Le Chant des Partisans est l'hymne de la rĂ©sistance en France durant l'occupation nazie. La musique date de 1941 et les paroles de 1943 par des membres des forces libres françaises. Nombreux sont les artistes ayant repris cet hymne dont nous pouvons ĂȘtre fiers, comme JosĂ©phine Baker, Yves Montand, Johnny Hallyday ou encore Zebda qui l'a revisitĂ©. La chanson appelle Ă  prendre les armes contre les occupants et commence de cette façon "Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaĂźne ? OhĂ©, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme. Ce soir l'ennemi connaĂźtra le prix du sang et les larmes" Elle est considĂ©rĂ©e comme La Marseillaise de la rĂ©sistance et ce n'est pas pour rien. DĂ©couvrez donc cette partie de notre histoire et chantez-la avec ferveur pour rendre hommage aux français qui se sont battus pour la libertĂ© ! Chant patriotique français Verdun, on ne passe pas ! Ecrit en 1916 par EugĂšne Joullot et Jack Cazol sur une musique de RenĂ© Mercier, la chanson Verdun, on ne passe pas ! cĂ©lĂšbre une bataille dĂ©fensive, reprenant de nombreux stĂ©rĂ©otypes de la propagande française pendant le combat. Les Allemands sont nommĂ©s sauvages, vils corbeaux ou encore aigle noir. Il y a Ă©galement une rĂ©fĂ©rence Ă  une phrase qu'aurait prononcĂ© Maurice BarrĂšs lors d'un combat sanglant et rendue populaire par le journaliste Jacques PĂ©ricard "debout les morts !". Voici un extrait de la chanson "Un aigle noir a planĂ© sur la ville, Il a jurĂ© d'ĂȘtre victorieux, De tous cĂŽtĂ©s, les corbeaux se faufilent Dans les sillons et dans les chemins creux. Mais tout Ă  coup, le coq gaulois claironne Cocorico, debout petits soldats ! Le soleil luit, partout le canon tonne, Jeunes hĂ©ros, voici le grand combat." Le chant des Girondins, ancien hymne national français Le chant des Girondins Ă©tait l'hymne national de la France sous la DeuxiĂšme RĂ©publique, de 1848 Ă  1852. Le refrain est d'ailleurs tirĂ© d'une chanson de Claude Joseph Rouget de Lisle, auteur de la Marseillaise, intitulĂ©e Roland Ă  Roncevaux et Ă©crite en 1792. Voici comment elle dĂ©bute "Par la voix du canon d’alarmes La France appelle ses enfants, – Allons dit le soldat, aux armes ! C’est ma mĂšre, je la dĂ©fends. {Refrain} Mourir pour la Patrie Mourir pour la Patrie C’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie C’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie" Alsace et Lorraine Alsace et Lorraine, aussi appelĂ©e Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine est une chanson de Gaston Villemer et Hippolyte Nazet, Ă©crite en 1871, au sortir de la guerre franco-allemande, pourtant conclue par l'annexion de l'Alsace-Lorraine au nouvel empire allemand. Cette chanson Ă©voque la revanche et l'espĂ©rance des Alsaciens et des Lorrains de redevenir français. Voici un extrait, dont vous connaissez peut-ĂȘtre le refrain "France, Ă  bientĂŽt ! car la sainte espĂ©rance Emplit nos cƓurs en te disant Adieu ! En attendant l'heure de dĂ©livrance. Pour l'avenir
 nous allons prier Dieu. Nos monuments oĂč flotte leur banniĂšre Semblent porter le deuil de ton drapeau. France, entends-tu la derniĂšre priĂšre De tes enfants couchĂ©s dans leur tombeau ? {Refrain} Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, Et malgrĂ© vous nous resterons Français ; Vous avez pu germaniser la plaine, Mais notre cƓur, vous ne l'aurez jamais." La Strasbourgeoise Il faut ĂȘtre prĂȘt au dĂ©part en tant que soldat. Cette chanson Ă©voque elle aussi la revanche et a Ă©tĂ© composĂ©e aprĂšs la dĂ©faite de 1970 par Gaston Villemer et Lucien Delormel. Aussi connue sous le nom L'Enfant de Strasbourg, elle n'est pas entrĂ©e dans le rĂ©pertoire des soldats de l'Ă©poque car elle ne figure pas dans les recueils avant la premiĂšre guerre mondiale. Elle est ensuite tombĂ©e dans l'oubli et revient au goĂ»t du jour dans les annĂ©es 2000 aprĂšs avoir Ă©tĂ© enregistrĂ©e notamment par des Ă©lĂšves de la promotion Cadets de Saumur. Voici le dĂ©but "Petit papa voici la mi-carĂȘme, Car te voici dĂ©guisĂ© en soldat Petit papa dis-moi si c'est pour rire, Ou pour faire peur aux tout petits enfants ? bis Non mon enfant je pars pour la patrie, C'est un devoir oĂč tous les papas s'en vont, Embrasse-moi petite fille chĂ©rie, Je rentrerai bien vite Ă  la maison. bis" Vous connaissez dĂ©sormais quelques-uns des chants militaires les plus cĂ©lĂšbres de l'histoire de France et pouvez les apprendre pour amĂ©liorer votre culture militaire française et vos talents en chant. Si vous souhaitez en savoir plus sur le chant, vous pouvez consulter nos autres articles ou mĂȘme prendre un cours particulier de chant avec Superprof !
Lessoldats ukrainiens tombĂ©s au combat, une gĂ©nĂ©ration perdue qu'on pleure au cimetiĂšre. En Ukraine, c'est le "cimetiĂšre des hĂ©ros". Chaque tombe a son drapeau. Dans cet ocĂ©an de bleu et de jaune, Yulia Voronkova, une jeune veuve, s'est rendue sur une tombe. La tombe de son mari, mort d'un Ă©clat d'obus dans le cƓur il y a trois mois.
À Sissonne, dans l’Aisne, une ville fictive de 5 000 habitants permet aux soldats français revenus de missions de s’entraĂźner dans les conditions du combat cƓur des 6 000 hectares du camp militaire de Sissonne Aisne se dresse la ville de JeoffrĂ©court. On y trouvera une zone pavillonnaire, avec ses maisons et jardins, une zone industrielle, avec ses entrepĂŽts, un centre-ville avec sa mairie, sa gare, ses commerces. Les bĂątiments sont vrais, en dur, avec des vrais couloirs, des vraies piĂšces, des vrais volets ou rideaux de fer. Rien de plus banal, en somme, sauf que 
 tout est fictif. JeoffrĂ©court est en effet une vraie-fausse ville qui permet aux soldats de retour de mission de s’entraĂźner dans les conditions rĂ©elles du combat en environnement urbain. Ce jour-lĂ , la compagnie du deuxiĂšme rĂ©giment d’infanterie de marine doit prendre et sĂ©curiser le centre-ville. "C’est chaud en terme de rĂ©alisme on est complĂštement dedans, dĂ©crit le capitaine David. On est sur un combat de haute, voire de trĂšs haute intensitĂ©." On dispose des moyens avec lesquels on partirait en opĂ©ration, face Ă  un ennemi actif qui se rĂ©articule en fonction de notre intensitĂ©. Capitaine Davidfranceinfo L'ennemi vit Ă  demeure Ă  JeoffrĂ©court. Ou quasi ces soldats qui mĂšnent la vie dure aux marsouins du 2e Rima connaissent la ville, ses caches, ses points hauts par cƓur. C'est l'essence du combat urbain dĂ©loger des hommes armĂ©s d'un terrain qui n'a plus de secrets pour eux. Aussi, pour cette vraie-fausse "Forad" "force adverse", l’objectif est que ceux qui s'entraĂźnent en bavent. "Le but est de faire de la perte de façon intelligente, indique le sergent-chef Julien. Si un entraĂźnĂ© est sur une ouverture mais mal postĂ©, nous le prenons Ă  partie pour lui dire 'Attention, en rĂ©el, tu serais dĂ©truit
'" Dans les rues fictives de JeoffrĂ©court, les soldats français s’entraĂźnent au combat urbain Ă©couter "Avec un systĂšme simulation laser, explique le commandant Sekou, chef adjoint du bureau entraĂźnement et instruction, on arrive Ă  reproduire les effets du champ de bataille, que ce soit sur les morts, les blessĂ©s, les effets des armes etc. C’est une expĂ©rience vĂ©cue. On n’est pas dans un laser game. C’est un exercice de 96 heures non-stop, sans pause tactique ni pause dĂ©jeuner, c’est du combat jour et nuit." L'exercice est intense. Et malgrĂ© un rapport de force favorable de 6 pour 1, minimum nĂ©cessaire pour une opĂ©ration rĂ©elle, la prise du centre-ville est longue. La compagnie est jeune, moins expĂ©rimentĂ©e que d'autres venues auparavant. Mais quel que soit le niveau d'aguerrissement des fantassins qui s'entraĂźnent ici, ils ne progressent pas comme dans les films, Ă  fond, sans s'arrĂȘter. Une idĂ©e reçue Ă  oublier "Dans un film on veut de l’action, que cela avance, explique le capitaine Martin, qui dirige les instructeurs sur le terrain. Ici, il y a parfois un peu de temps d’attente, le temps que les appuis se mettent en place, que les sections sĂ©curisent leur zone. Tous les enseignements des engagements en zone urbaine, c’est que l’on a un rythme plus lent 100 mĂštres Ă  l’heure. Il faut reconnaĂźtre tous les bĂątiments, prendre en compte leur hauteur, les zones souterraine. C’est moins rapide que dans les films c’est la rĂ©alitĂ©." À la fin de chaque journĂ©e, pendant que ses soldats restent dans la ville, l'officier du 2e Rima se rend Ă  la "trois alpha" "analyse aprĂšs action", un dĂ©briefing de ce qu'il a rĂ©ussi ou pas dans son approche tactique. "On ne ment pas on dit la vĂ©ritĂ© sur ce qu’il s’est passĂ©, commente le capitaine GrĂ©gory, le chef du centre opĂ©rations. On souligne ce qui ne s’est pas bien passĂ©, ce qui a Ă©tĂ© mal exĂ©cutĂ©, en l’illustrant avec les vidĂ©os des cameramen qui sont sur le terrain pour appuyer les points saillants." Nous faisons attention Ă  maintenir un lien fort entre les instructeurs et les entraĂźnĂ©s. On cherche davantage Ă  convaincre qu’à ĂȘtre saignant. Capitaine GrĂ©gory, le chef du centre opĂ©rationsfranceinfo Les visages sont marquĂ©s, Ă  la fin de la journĂ©e les rues sont jonchĂ©es de douilles, parsemĂ©es de traces de suies lĂ  oĂč les grenades ont explosĂ©. JeoffrĂ©court n'est qu'un des villages d'exercice du Cenzub centre d'entrainement aux actions en zone urbaine de Sissonne, oĂč entre les soldats Ă  aguerrir, ceux qui jouent les adversaires, les instructeurs et l'encadrement, plus de 500 personnes sont sur le terrain. Chaque session de 15 jours revient Ă  prĂšs d'un million d'euros.
YnEL. 284 86 239 118 167 347 287 53 63

on est des soldats sans armes au combat