Cetarticle présente les épisodes de la septiÚme saison de la série télévisée Section de recherches.. Distribution La Section de recherches. Xavier Deluc : Lieutenant puis Capitaine Martin Bernier, chef de groupe; Virginie Caliari : Adjudant-chef puis Major Mathilde Delmas; Kamel Belghazi : Commandant Enzo Ghemara, chef de la Section de recherches (épisodes 1-2, 4-6)
Les audiences du 20h/21h du jeudi 4 avril 2019. Les JT Le "20 Heures" TF1 - Gilles Bouleau 5,23 millions 24,1%.Le "20 Heures" France 2 - Anne-Sophie Lapix 4,42 millions 20,3%.Le " M6 - Xavier de Moulins 2,69 millions 13,4%. À lire aussi Audiences Audiences access 20h Quel score pour le retour d'Anne-Claire Coudray et de... Audiences Audiences access 19h Nagui battu par TF1 et par France 3 Audiences Audiences Retour en force pour "Astrid et RaphaĂ«lle" sur France 2, flop pour... Audiences Audiences access 20h Gilles Bouleau prend ses distances avec Karine Baste Les magazines "C'est Canteloup" TF1 4,81 millions 20,3%."Le 20h, le mag" TF1 4,70 millions 20,2%."Tout le sport" France 3 1,74 million 7,4%."EntrĂ©e libre" France 5 1,4%. Les talks "Quotidien" - 2e partie TMC* 1,49 million 6,5%."28 minutes" Arte 3,0%."C Ă  vous, la suite" France 5 2,2%."L'info du vrai, le mag" - 2Ăšme partie Canal+ 0,4%."L'info du vrai, le mag" - 1Ăšre partie Canal+ 0,1%. En raison de la diffusion du prime time des 9 ans de "TPMP" Ă  20h37, il n'y avait pas de deuxiĂšme partie de l' P1 de "L'info du vrai, le mag" Ă©gale son plus bas en PDA. Les tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©s "Les Marseillais" W9*** 2,8%."Zoo Nursery Berlin" France 4*** 0,8%. "Les Marseillais" en petite forme sur W9. Les fictions d'aprĂšs-20 Heures "ScĂšnes de mĂ©nages" M6 4,23 millions 18,1%."Plus belle la vie" France 3 3,44 millions 15,0%."Un si grand soleil" France 2 3,39 millions 14,4%. Chiffres MĂ©diamĂ©trie. * 20h13-21h12** 20h40-21h15*** Dernier Ă©pisode
RegarderPlus belle la vie saison 18 en streaming. En ce moment, vous pouvez regarder "Plus belle la vie - Saison 18" en streaming gratuit avec publicitĂ©s sur France TV ou de le louer sur Orange VOD online. SĂ©rie ComĂ©die dramatique, FranceVFHDLes habitants du quartier du Mistral Ă  Marseille n'Ă©chappent ni aux grandes passions, ni aux petits ennuis, ni aux tragĂ©dies policiĂšres, ni aux problĂšmes de des Ă©pisodesEpisode 1 997Épisode du 2604 Ă  1420Episode 2 090Épisode du 0806 Ă  1415Episode 2 111Épisode du 1706 Ă  1415Episode 2 115Épisode du 2006 Ă  1430Episode 2 119Épisode du 2106 Ă  1505Episode 2 130SpĂ©cial Fin du mondeEpisode 2 146Épisode du 0407 Ă  1445Episode 2 149Épisode du 0507 Ă  1450Episode 2 156Épisode du 1207 Ă  1345Episode 2 164Épisode du 1407 Ă  1440Episode 2 165Épisode du 1507 Ă  1355Episode 2 168Épisode du 1807 Ă  1350Episode 2 194Épisode du 2807 Ă  1445Episode 2 202Épisode du 0208 Ă  1415Episode 2 205Épisode du 0308 Ă  1420Episode 2 210Épisode du 0508 Ă  1350Episode 2 221Épisode du 1208 Ă  1325Episode 2 228Épisode du 1708 Ă  1320Episode 2 234Épisode du 1908 Ă  1345Episode 2 237Épisode du 2208 Ă  1340Episode 2 248Épisode du 2508 Ă  1430Episode 2 259Épisode du 3108 Ă  1400Episode 2 265Épisode du 0209 Ă  1410Episode 2 278Épisode du 0809 Ă  1500Episode 2 309Épisode du 2309 Ă  1350Episode 2 316Épisode du 2709 Ă  1415Episode 3 664E24 - Ep3664 du 8 novembre 2018Episode 3 718E78 - Ep3718 du 23 janvier 2019Episode 3 727E87 - Ep3727 du 05 fĂ©vrier 2019Episode 3 728Épisode du 0602 Ă  2020Episode 3 734E94 - Ep3734 du 14 fĂ©vrier 2019Episode 3 740E100 - Ep3740 du 22 fĂ©vrier 2019Episode 3 742E102 - Ep3742 du 26 fĂ©vrier 2019Episode 3 762Épisode du 2603 Ă  2020Episode 3 811Épisode du 0306 Ă  2020Episode 3 934Épisode du 2111 Ă  2020Episode 3 935Ep3935 - Episode du 22 novembre 2019Episode 3 943Épisode du 0412 Ă  2020Episode 3 950Ep3950 - Episode du 13 dĂ©cembre 2019Episode 3 952Ep3952 - Episode du 17 dĂ©cembre 2019Episode 3 955Épisode du 2012 Ă  2020Episode 3 957Épisode du 2412 Ă  2020Episode 3 963Épisode du 0101 Ă  2020Episode 3 964Ep3964 - Episode du 02 janvier 2020Episode 3 982Épisode du 2801 Ă  2020Episode 3 988Ep3988 - Episode du 05 fĂ©vrier 2020Episode 4 009Ep4009 - Episode du 05 mars 2020 Episode 4 015Ep4015 - Episode du 13 mars 2020 Episode 4 018Ep4018 - Episode du 18 mars 2020 Critiques presseContinuer la navigation pour parcourir la derniĂšre catĂ©gorieA voir aussiContinuer la navigation pour parcourir la derniĂšre catĂ©gorieA la carte

Retrouveztout le casting de la saison 18 de la série Plus belle la vie: les acteurs, les réalisateurs et les scénaristes AlloCiné Ex. : Game of thrones , Orange is the new black , Prison break

feuilletons 21 min 2021 tous publics diffusé le mer. à 10h21 disponible jusqu'au réalisé par Jennifer Howardavec Thorsten Kaye, Katherine Kelly Lang, John McCook, Tanner Novlan, Lawrence Saint-Victor, Rena Sofer, Diamond White, Jacqueline MacInnes WoodRidge et Brooke sont stupéfaits lorsque Steffy leur apprend que Sheila se trouvait à nouveau chez elle et qu'elle est maintenant à l' contacter aide et contact contactez-nous par téléphone, courrier, email ou facebook. du lundi au vendredi de 09h00 à 18h00. Télécharger l'application France tv Plusbelle la vie : saison 9 épisode 2122. Genre : Comédie dramatique Durée : 25 minutes Avec Michel Cordes, Cécilia Hornus, Sylvie Flepp, Ambroise Michel, Serge Dupire, Aurélie Vaneck, Rebecca Hampton, Fabienne Carat, Marwan Berreni, Jean-François Malet, Stéphane Hénon, Léa François, Laurent Kerusoré, Laëtitia Milot, Ludovic Baude Nationalité : France Année : 2012

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Saison18, épisode 4610 : 26min. Divertissement - Feuilleton réaliste. 2022, France. Alors que Mirta et Luc subissent les conséquences de leur idylle, Vidal est pris au piÚge de la folie
Les audiences de l'avant-soirĂ©e du mercredi 26 septembre 2018. Le leader "Demain nous appartient" TF1 3,59 millions 20,5%. Le feuilleton de TF1 reprend la tĂȘte, en signant un nouveau record historique en nombre de tĂ©lĂ©spectateurs. À lire aussi Audiences Audiences access 20h Quel score pour le retour d'Anne-Claire Coudray et de... Audiences Audiences access 19h Nagui battu par TF1 et par France 3 Audiences Audiences Retour en force pour "Astrid et RaphaĂ«lle" sur France 2, flop pour... Audiences Audiences access 20h Gilles Bouleau prend ses distances avec Karine Baste Le reste du peloton de tĂȘte "N'oubliez pas les paroles"* France 2 3,36 millions 19,5%."Le 19/20 national" France 3 2,50 millions 13,8%."La meilleure boulangerie de France" M6 1,22 million 8,7%. Le jeu de Nagui reste Ă  un trĂšs haut niveau, mais perd sa place de leader."La meilleure boulangerie" signe son record en part de marchĂ© sur les FRDA-50 Ă  18,8%. Les talks "Quotidien" TMC* 1,26 million 5,6%."Touche pas Ă  mon poste" C8 1,13 million 4,9%. "C Ă  vous" France 5 4,9%. "28 minutes" Arte 3,2%."L'info du vrai - L'Ă©vĂšnement" Canal+ 0,7%. "L'info du vrai - Le mag" P1 Canal+ 0,4%. En repli, "Quotidien" reste devant "TPMP", en lĂ©gĂšre hausse. "C Ă  vous" est au plus bas en part d'audience cette saison. "28 minutes" est en hausse par rapport Ă  la veille, Ă  un bon P1 du "Mag" de "L'info du vrai" est au plus haut sur les deux indicateurs hier. Les autres chaĂźnes "Les Marseillais vs le reste du monde" W9 2,8%. "Une saison au zoo"* France 4 1,8%."Les vacances des Anges" NRJ 12 1,7%."10 couples parfaits"* TFX 0,8%. "Les Anges" est au plus haut en nombre de tĂ©lĂ©spectateurs. "10 couples parfaits" reste Ă  un faible niveau en cette premiĂšre semaine de diffusion sur TFX. Les fictions d'aprĂšs-20 Heures "ScĂšnes de mĂ©nages" M6 3,74 millions 16,4%."Plus belle la vie" France 3 3,69 millions 16,5%."Un si grand soleil" France 2 3,56 millions 15,4%. "Plus belle la vie" est au plus haut Ă©galĂ© en PDA Ă  son nouvel horaire. * Dernier Ă©pisode S1E8597 : Émission du mardi 23 aoĂ»t 2022 Amour, gloire et beautĂ©. avec : Delon de Metz, Thorsten Kaye, Katherine Kelly Lang, Tanner Novlan, Lawrence Saint-Victor, Rena Sofer,
1Les fictions tĂ©lĂ©visĂ©es, a fortiori lorsqu’elles relĂšvent du genre sĂ©riel qui a longtemps Ă©tĂ© mĂ©prisĂ© en France – tant dans le domaine universitaire Jost, 2011, p. 3 qu’au sein d’une population largement cinĂ©phile Colonna, 2010, p. 16-19 –, tendent Ă  ĂȘtre relĂ©guĂ©es au rang de simples productions divertissantes, avec tout ce que cette catĂ©gorisation comporte de pĂ©joratif depuis que la philosophie pascalienne a vu dans le divertissement une activitĂ© futile. Contre une telle doxa encore trop largement rĂ©pandue, nous souhaitons prouver que ce point de vue rĂ©ducteur ne s’applique pas Ă  l’ensemble des fictions du petit Ă©cran. À partir d’une Ă©tude de cas relative Ă  la sĂ©rie feuilletonesque Plus belle la vie, diffusĂ©e par France 3, nous montrerons que certaines fictions proposent une lecture politique des problĂ©matiques citoyennes et des dĂ©bats socioculturels qui traversent notre espace public, dans laquelle on peut voir une tentative de sensibilisation, voire d’éducation Ă  destination des tĂ©lĂ©spectateurs. L’analyse des enjeux qui se cachent derriĂšre la production d’une chaĂźne tĂ©lĂ©visĂ©e investie d’une mission de service public nous amĂšnera Ă  interroger le rĂŽle que peuvent jouer les industries culturelles dans la diffusion de messages politiques, et plus largement l’influence qu’une fiction peut avoir sur la construction des reprĂ©sentations symboliques. 1 L’approche sĂ©miotique que Roland Barthes a appliquĂ©e au domaine visuel et audiovi ... 2Le corpus que nous avons Ă©tudiĂ© porte principalement sur les quatre derniĂšres saisons, soit les saisons 4, 5, 6 et 7, ce qui reprĂ©sente prĂšs d’un millier d’épisodes de 26 minutes chacun, Ă©talĂ©s sur une pĂ©riode allant de septembre 2007 Ă  fin 2011. Sur un plan mĂ©thodologique, nous avons Ă©laborĂ© une analyse critique, assortie d’une analyse de type sĂ©mio-pragmatique1 au sens oĂč l’entend Roger Odin 2000. Au-delĂ  de l’étude des contenus narratifs et discursifs, nous avons considĂ©rĂ© les traits saillants des personnages de la sĂ©rie, mais aussi le choix des reprĂ©sentations culturelles et spatiales comme des systĂšmes d’élĂ©ments signifiants, propres Ă  ĂȘtre interprĂ©tĂ©s. Une sĂ©rie ancrĂ©e dans le multiculturalisme et valorisant la mixophilie 2 NĂ©ologisme que l’on peut traduire par amour du mĂ©lange ». 3 Le 8 juillet 2011 Ă©tait diffusĂ© l’épisode no 1 760, ce nombre n’incluant pas l ... 3Le concept de la fiction produite par Hubert Besson, Michelle Podroznik et François Charlent repose sur la mise en exergue de la culture marseillaise, Ă  travers la vie d’un quartier imaginaire de la citĂ© phocĂ©enne, baptisĂ© le Mistral, et les existences croisĂ©es de quelques personnages. La reprĂ©sentation de la diversitĂ© socioculturelle, et de ce que Pierre-AndrĂ© Taguieff 1990 nomme la mixophilie »2, constitue le point d’ancrage de cette sĂ©rie feuilletonnante que l’on peut apparenter Ă  la catĂ©gorie du soap opera et qui, avec prĂšs de deux mille Ă©pisodes Ă  son actif3 et une audience avoisinant les 5 millions de tĂ©lĂ©spectateurs en France, est devenu un vĂ©ritable phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ©. 4Si toutes les villes peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme de vĂ©ritables laboratoires oĂč sont chaque jour inventĂ©es, expĂ©rimentĂ©es et assimilĂ©es des mĂ©thodes pour vivre avec la diffĂ©rence », tant il est vrai que plus la ville est grande, plus elle a de chances d’attirer un nombre croissant d’individus qui rejettent ou se voient refuser les possibilitĂ©s d’aventure dans des lieux plus petits, moins tolĂ©rants face aux idiosyncrasies » Bauman, 2007, p. 117-120, ce principe de diversitĂ© se vĂ©rifie a fortiori avec l’espace urbain de Marseille. De par son histoire et sa situation gĂ©ographique – son ouverture sur le bassin mĂ©diterranĂ©en et son vaste port –, elle est devenue la ville cosmopolite par excellence sur le territoire français. La citĂ© phocĂ©enne Ă©tait donc le cadre rĂȘvĂ© pour peindre une histoire autour de la diversitĂ© socioculturelle et des enjeux qu’elle soulĂšve. 5DĂšs les dĂ©buts de sa diffusion en aoĂ»t 2004, Plus belle la vie a illustrĂ© le brassage des cultures. En attestent de nombreux personnages, qui sont de nationalitĂ© ou d’origine Ă©trangĂšre, ou encore issus de mariages mixtes. Pour la saison 7, par exemple, on mentionnera Samia Nassri et Abdel Fedala, d’origine algĂ©rienne, Djawad Sangha, adolescent africain, Rudy Torres, mĂ©tis dont le pĂšre est sĂ©nĂ©galais, MĂ©lanie Rinato, dont une partie de la famille rĂ©side en Italie, ou encore Jean-Paul Boher, policier alsacien d’origine juive, Mirta Torres, originaire d’Espagne, et Bunia Rizal, jeune asiatique rĂ©duite Ă  l’esclavage par un couple de Français. Dans des saisons antĂ©rieures, on pouvait Ă©galement suivre les pĂ©ripĂ©ties de Nirina Tsiranana, lycĂ©enne d’origine malgache, de Tamara, la belle tchadienne, mais aussi de Zak, jeune boxeur d’origine marocaine, de Sofiane Zeko, gentleman cambrioleur d’origine bosniaque, d’AnantĂ©e, la masseuse indienne et de Marie Bergman, capitaine de police d’origine gitane. Ces personnages, plus ou moins bien intĂ©grĂ©s dans la sociĂ©tĂ© française, cĂŽtoient quotidiennement des familles marseillaises ou françaises depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations les Chaumette, les Castelli, les Fremont et les Marci notamment. Enfin, nombre de couples expriment une mixitĂ© culturelle Nathan Leserman / Nirina Tsiranana, Samia Nassri / Jean-Paul Boher, Djawad Sangha / Estelle Cantorel
 4 [ ... 6Mais le brassage socioculturel que peint la sĂ©rie ne s’arrĂȘte pas lĂ . Dans le quartier du Mistral, si les personnages appartenant Ă  la classe moyenne sont majoritaires, il est nĂ©anmoins courant que de puissants chefs d’entreprises et de riches bourgeois Vincent Chaumette, Michel Espira, AnĂ©mone Vitreuil, Xavier Revel, Victoire Lissajoux
 cĂŽtoient des chĂŽmeurs BenoĂźt Cassagne et parfois mĂȘme des SDF Dominique Musy, de mĂȘme que se cĂŽtoient des individus aux mƓurs, idĂ©ologies religieuses et engagements politiques diffĂ©rents, toutes gĂ©nĂ©rations confondues Thomas Marci, jeune barman homosexuel, connaĂźt une idylle avec le juge Florian Esteve, naguĂšre mariĂ© et pĂšre d’une fillette ; Mirta Torres, catholique convaincue, dĂ©bat avec l’octogĂ©naire Rachel LĂ©vy, communiste athĂ©e, qui elle-mĂȘme parlemente avec son petit-fils dĂ©sabusĂ©, Nathan Leserman
 Le site officiel que le groupe de production audiovisuelle Telfrance consacre Ă  la sĂ©rie affirme d’ailleurs clairement les objectifs de Plus belle la vie dans sa rubrique Concept » Les Mistraliens forment une communautĂ© de personnalitĂ©s de 13 Ă  80 ans, de toutes origines sociales et culturelles »4. Cette mosaĂŻque sociale induit des problĂ©matiques identitaires et permet Ă  la sĂ©rie d’aborder une rĂ©flexion autour de l’altĂ©ritĂ©, de l’acceptation ou du rejet de la diffĂ©rence, de la tolĂ©rance et de l’intolĂ©rance. 7L’étude d’une fiction comme Plus belle la vie renvoie Ă  la problĂ©matique des productions tĂ©lĂ©visĂ©es comme industries culturelles, dans la mesure oĂč elles constituent tout Ă  la fois un bien Ă©conomique, qui doit donc plaire Ă  un certain public, faire de l’audience puis fidĂ©liser ses tĂ©lĂ©spectateurs, et un bien culturel, capable de renforcer le lien social » et de rĂ©activer quotidiennement les repĂšres par lesquels les individus se reconnaissent ensemble sujets d’une sociĂ©tĂ© » Beaud et al., 1984, p. 16, surtout lorsqu’elles sont conçues par une chaĂźne ayant une mission de service public. Éric MacĂ© note fort justement que la monstration des minoritĂ©s ethnoraciales est devenue un enjeu tĂ©lĂ©visuel extrĂȘmement important, en France, notamment Ă  partir de l’annĂ©e 2005, qui a vu s’embraser les banlieues. Et de souligner que Plus belle la vie, souscrivant Ă  cet impĂ©ratif, s’efforce d’élaborer des contre-stĂ©rĂ©otypes, en mettant en scĂšne quelques immigrĂ©s intĂ©grĂ©s et possĂ©dant un statut socioprofessionnel enviable MacĂ©, 2007. La thĂ©matique de la fiction de France 3 semble bien rĂ©pondre aux besoins des minoritĂ©s culturelles, si tant est que l’on veuille bien garder Ă  l’esprit le fait que le tĂ©lĂ©spectateur-rĂ©cepteur est toujours virtuellement prĂ©sent dans les projets des producteurs-Ă©metteurs, l’anticipation des goĂ»ts Ă©tant la rĂšgle pour une Ɠuvre qui se veut autant un produit commercial qu’un produit culturel Beaud et al., 1984, p. 19-20 ; MacĂ©, 2007, p. 69. 8Plus largement, la sĂ©rie souscrit Ă  une sorte d’effet de mode qui gagne aujourd’hui jusqu’aux sciences sociales, ainsi que l’a relevĂ© Pierre-AndrĂ© Taguieff 2009 L’évaluation positive des phĂ©nomĂšnes de syncrĂ©tisme culturel s’est accentuĂ©e chez les thĂ©oriciens de la globalisation ayant recours Ă  la mĂ©taphore de l’“hybriditĂ©â€, de l’“hybridation” ou du “mĂ©tissage”. » Et de prĂ©ciser que pour les sociologues et les anthropologues adeptes d’une vision messianique ou rĂ©demptrice de l’hybridation, les sociĂ©tĂ©s multiethniques sont idĂ©alement pensĂ©es comme transethniques le mĂ©lange, celui des corps comme celui – mĂ©taphorique – des esprits et des cultures, tendrait vers la fusion Ă  travers la transaction, par-delĂ  la coexistence ». Nombreux sont les universitaires, en effet, qui louent le multiculturalisme ou le cosmopolitisme. Ulrich Beck 2006 voit dans cet idĂ©al des LumiĂšres une valeur qui pourrait s’imposer dans un avenir proche, notant un affaiblissement des frontiĂšres entre les nations, les classes, les Ăąges et les prĂ©fĂ©rences culturelles ou politiques, ainsi qu’une Ă©volution vers la multi-appartenance. Vincent Cespedes 2006, quant Ă  lui, exhorte les individus Ă  se mĂ©langer, comme si cet acte devait ĂȘtre la solution Ă  tous les problĂšmes et le remĂšde Ă  tous les maux. Les figures emblĂ©matiques des cultural studies furent d’ailleurs pionniĂšres en la matiĂšre. Stuart Hall 1995, par exemple, analysant le cas de la sociĂ©tĂ© britannique, considĂšre l’ hybriditĂ© culturelle » comme un bienfait, et mĂȘme un progrĂšs. Cependant, mĂȘme si l’on ne peut que louer les vertus thĂ©oriques que peuvent avoir la reconnaissance et la coexistence des diffĂ©rences, l’on aurait tort de sous-estimer les difficultĂ©s qu’elles entraĂźnent effectivement, mais aussi les discours dĂ©magogiques qu’elles servent souvent. Luttant contre un prĂ©jugĂ© tenace, Zygmunt Bauman 2007 affirme ainsi que le mĂ©lange des cultures qui s’opĂšre au sein de notre sociĂ©tĂ© ouverte » renforce la peur de l’autre et les obsessions sĂ©curitaires en tous genres au lieu de les attĂ©nuer, en rendant les identitĂ©s et les rapports liquides », et par consĂ©quent instables et incertains. Pierre AndrĂ©-Taguieff, lui aussi, dĂ©nonce les illusions associĂ©es Ă  la mixophilie IdĂ©e paraissant simple, voire lumineuse la globalisation Ă©tant une hybridation », elle serait en elle-mĂȘme un mĂ©canisme antiraciste, en ce qu’elle tendrait Ă  faire disparaĂźtre la hantise du mĂ©tissage qui forme le noyau dur de la pensĂ©e raciste moderne, en mĂȘme temps qu’elle effacerait les entitĂ©s ethno-raciales abusivement Ă©rigĂ©es en absolus ou en essences a-temporelles. Elle ferait passer d’un rĂ©gime de pensĂ©e essentialiste privilĂ©giant les entitĂ©s fixes et homogĂšnes Ă  un nouveau rĂ©gime de pensĂ©e accueillant l’instabilitĂ© et l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© Laplantine et Nouss, 1997 et 2001. Puissant dissolvant des identitĂ©s substantielles, elle permettrait d’échapper Ă  la surditĂ© mutuelle des cultures, aux chocs ou aux heurts inter-civilisationnels qui paraissaient inĂ©vitables, ainsi qu’à la guerre des mondes culturels. Mais cette idĂ©e rĂ©confortante risque de s’avĂ©rer simpliste, en dĂ©pit du parfum d’évidence que lui a donnĂ© une mode intellectuelle persistante. Taguieff, 2009 DĂ©bats socioculturels et problĂ©matiques citoyennes de l’Agora grecque Ă  la place du Mistral
 9La sĂ©rie Plus belle la vie met plus prĂ©cisĂ©ment le focus sur un lieu particulier du quartier populaire qu’elle dĂ©peint, Ă  savoir la place centrale du Mistral, qui en constitue le cƓur vivant. Deux Ă©tablissements jouent un rĂŽle clĂ© dans la formation d’une mĂ©diation sociale l’hĂŽtel Le Select, qui est un point de rencontre et d’échanges quasi obligĂ© pour les nouveaux venus en quĂȘte d’un logement locatif, et surtout la brasserie-bar tenue par Roland Marci et son fils Thomas. Comme tout endroit dĂ©diĂ© Ă  la convivialitĂ©, en effet, le commerce du Mistral contribue Ă  alimenter la reliance Ă  travers ces rites de commensalitĂ© dont on sait qu’ils crĂ©ent de la cohĂ©sion sociale Maffesoli, 1991. Dans la sĂ©rie, le multiculturalisme tend d’ailleurs Ă  se muer en interculturalisme, grĂące Ă  ces rĂ©fĂ©rents communs qui unissent les habitants d’un mĂȘme lieu autour d’une vision partagĂ©e et d’une identitĂ© collective, voire communautaire. Et si quelques rares personnages, tels Vincent Chaumette et Charles FrĂ©mont, demeurent fonciĂšrement individualistes, servant leurs intĂ©rĂȘts personnels au dĂ©triment du bien commun, la plupart des mistraliens pratiquent l’entraide, offrant la vision d’un groupe soudĂ© et solidaire, fondĂ© sur un sentiment d’appartenance quasi familial, tout en demeurant ouvert sur l’extĂ©rieur. 10Espace de convivialitĂ©, voire de sociabilitĂ©, la place du Mistral est aussi un espace public oĂč des individus dĂ©battent de sujets d’actualitĂ©, relatifs Ă  des Ă©vĂ©nements ponctuels et Ă©phĂ©mĂšres, et de problĂšmes de sociĂ©tĂ© davantage intemporels – deux pĂŽles que François Jost 2011, p. 10 baptise dispersion » et persistance ». En effet, la sphĂšre locale n’est qu’un prĂ©texte pour dĂ©velopper une dimension globale. Plus belle la vie utilise le quartier comme une loupe grossissante afin d’explorer des thĂšmes capables de concerner l’ensemble des Français. Le microcosme du Mistral, malgrĂ© son identitĂ© communautaire trĂšs diffĂ©renciĂ©e, devient donc exemplaire et entre en rĂ©sonance avec le macrocosme national, voire international, lorsque sont Ă©voquĂ©es les questions de l’immigration et de la mondialisation, par exemple. S’élevant du particulier vers l’universel, Plus belle la vie traite rĂ©guliĂšrement de problĂ©matiques sociĂ©tales, soit de façon discursive, soit Ă  travers le vĂ©cu des personnages. Nous en avons dressĂ© une liste non exhaustive ThĂšmes traitĂ©s Personnages concernĂ©s AnnĂ©es Saisons ChĂŽmage BenoĂźt Cassagne 2010 6 Exclusion sociale Dominique Musy 2009 5 HarcĂšlement sexuel Gregory Beliant / Johanna Marci 2008-2009 5 Maltraitance sur enfants Nadia Dumas / Eve Tresseire, Noa Marci 2011 7 Alcoolisme LĂ©o Castelli 2011 7 Sectes, manipulation mentale MĂ©lanie Rinato, Alix Paoletti / le PĂšre Denilson 2008 2010 5 6 Avortement Sybille Cassagne / Margot Thierry 2010 6 Viol Djamila Nassri Eddy Jouhaud 2007 2009-2010 4 6 HomosexualitĂ© Thomas Marci, Nicolas Barrel, Florian EstĂšve, Bruno Basini 2009 5 Prostitution Agathe Robin Sunny Ribeira 2006 2008 2 4 Pollution environnementale Charles FrĂ©mont 2009 5 Cancer Wanda Legendre 2009 5 SIDA Fabien Rinato Rebecca Malkavian 2007 2011 3 7 ObĂ©sitĂ© David Barrat 2010 7 Mafia Armand Benedetto 2008 5 Addiction au jeu Mirta Torres 2007 3, 4 Drogue Sunny Ribeira Karim FĂ©dala Luna Torres, Alison Meyer Rebecca Malkavian 2008 2009 2010 2010-2011 4 5 7 7 RĂ©seaux illĂ©gaux d’adoption Michelle Bonny, CĂ©line FrĂ©mont 2009 6 Don d’organes JosĂ© Noguerra, Estelle Cantorel 2009 6 Euthanasie Mathieu Keller, Victoire Lissajoux 2009 5 Tableau 1 5 François Jost, lui aussi, relĂšve cette tendance des sĂ©ries actuelles Ă  crĂ©er des no ge ... 11Chaque thĂšme fait l’objet d’un Ă©change d’opinions entre diffĂ©rents personnages et d’un usage de l’argumentation – caractĂ©ristiques du concept d’espace public – ou confronte les protagonistes Ă  de difficiles dilemmes. Par exemple, lorsque l’adolescente Sybille Cassagne envisage l’avortement, se pose la question de savoir si cet acte est moral. S’affrontent alors partisans de cette pratique et militants appartenant Ă  des associations anti-avortement. ParallĂšlement Ă  ces problĂšmes de sociĂ©tĂ© trĂšs gĂ©nĂ©raux sont abordĂ©es des problĂ©matiques citoyennes relatives Ă  des questions de fond, telles que l’identitĂ© nationale, ou Ă  des sujets d’actualitĂ© trĂšs sensibles. Ainsi la saison 2 Ă©voqua-t-elle la guerre d’AlgĂ©rie Ă  travers le personnage de MĂ©lanie Rinato, alors qu’une loi envisageait de mentionner les effets positifs de la colonisation dans les manuels scolaires. Quant Ă  la saison 7, elle mit en exergue l’importance symbolique du drapeau rĂ©publicain, lorsque cet emblĂšme national fut brĂ»lĂ© par le personnage de RaphaĂ«l Cassagne. Il n’est pas jusqu’à la question, trĂšs polĂ©mique en France, du voile islamique, qui n’ait Ă©tĂ© traitĂ©e par la sĂ©rie en octobre 2007, Ă  travers le personnage de Djamila Nassri, ainsi que le fait remarquer Éric MacĂ© 2007. L’on pourrait presque parler, comme le fait StĂ©phanie Pontarolo 2003 Ă  propos de certaines sĂ©ries policiĂšres, d’une documentarisation » de la fiction de France 3, puisque celle-ci est construite tout Ă  la fois sur un mode fictif » et un mode authentifiant », et prĂ©sente donc un cas intĂ©ressant de mĂ©tissage, voire de crĂ©ation transgĂ©nĂ©rique5. 6 Il est intĂ©ressant de noter que le bar du Mistral est un lieu privilĂ©giĂ© de discussion p ... 12Eu Ă©gard aux nombreuses problĂ©matiques qu’elle Ă©voque sous forme de discussion via des individus faisant usage de leur raison, l’on peut dire que la sĂ©rie de France 3 possĂšde une dimension politique, au sens Ă©tymologique du terme du grec polis, Ă©voquant la citĂ© comme lieu de la vie en sociĂ©tĂ© et de rĂšglement des affaires publiques. Mais Ă  la diffĂ©rence de ce qui caractĂ©risait l’agora grecque, les problĂšmes de la sphĂšre privĂ©e ont Ă©galement droit de citĂ© et sont souvent Ă©talĂ©s sur la place publique, traduisant ce mouvement tendanciel de publicisation de l’intime » que Pierre Chambat 1995 relĂšve comme Ă©tant intrinsĂšque Ă  notre Ă©poque. BanalitĂ© du quotidien et rĂ©flexion critique s’entrecroisent donc constamment. Par ailleurs, Ă  la diffĂ©rence des dĂ©bats nouĂ©s dans l’espace public habermassien Habermas, 1993, ce n’est pas nĂ©cessairement la bourgeoisie Ă©clairĂ©e qui traite ces questions6. La place du Mistral est plutĂŽt un espace public populaire », tel que dĂ©fini par certains des fondateurs des cultural studies qui s’intĂ©ressĂšrent Ă  la classe ouvriĂšre et plus largement aux cultures populaires, comme Edward P. Thompson, puis par des chercheurs comme Oskar Negt et Alexander Kluge 1983. 13Expression de cette dimension politique, le problĂšme de la dĂ©linquance et de l’insĂ©curitĂ©, qui a Ă©tĂ© l’un des chevaux de bataille de la campagne prĂ©sidentielle de Nicolas Sarkozy, occupe une place privilĂ©giĂ©e dans Plus belle la vie, ce dont tĂ©moigne d’ailleurs l’importance des figures policiĂšres. Si LĂ©o Castelli et Nicolas Barrel Ă©taient les principaux reprĂ©sentants des forces de l’ordre lorsque la fiction dĂ©buta, d’autres personnages les ont progressivement rejoints Ă  la saison 7, par exemple, Jean-François Leroux, Samia Nassri, Jean-Paul Boher et le commissaire Douala travaillent aux cĂŽtĂ©s du capitaine Castelli, au point de faire du commissariat, oĂč sont filmĂ©es de nombreuses scĂšnes, l’un des lieux de tournage phares. Plus rĂ©cemment, des figures judiciaires, et notamment les figures d’avocat, de juge et de substitut du Procureur, ont aussi pris une place considĂ©rable, Ă  travers les personnages de CĂ©line FrĂ©mont, Florian EstĂšve et Xavier Revel. La surreprĂ©sentation des forces de l’ordre et des reprĂ©sentants de la loi semble poursuivre un double objectif Ă©voquer des problĂšmes de sociĂ©tĂ©, mettre en scĂšne des incidents allant de petits dĂ©lits et d’infractions mineures Ă  des crimes majeurs viols, vols Ă  main armĂ©e, trafic de drogue, meurtres, qui sont autant de sujets de rĂ©flexion pour les tĂ©lĂ©spectateurs qu’aurais-je fait Ă  la place de tel personnage ? », d’une part, et introduire une intrigue palpitante et des Ă©lĂ©ments de suspense permettant de tenir le public en haleine, d’autre part, gage de succĂšs pour toute sĂ©rie. RĂ©cits initiatiques et modĂšles identificatoires dĂ©clinĂ©s sur un mode mimĂ©tique bas 7 Étudiant les reprĂ©sentations mentales que les Ɠuvres de fiction construisent chez les rĂ© ... 14Émettre l’hypothĂšse qu’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e est susceptible de contribuer Ă  un apprentissage de la vie politique chez certains tĂ©lĂ©spectateurs – notamment les plus jeunes d’entre eux – implique que l’on pose prĂ©alablement un certain nombre de questions, tant au plan de la conception de l’Ɠuvre que de sa rĂ©ception. Comment une production sĂ©rielle peut-elle faire passer des messages » et vĂ©hiculer des idĂ©ologies via le mĂ©dia tĂ©lĂ©visuel ? Quelle influence la vie d’un groupe de personnages imaginaires peut-elle avoir sur des tĂ©lĂ©spectateurs ? Quels mĂ©canismes narratifs et discursifs, mais aussi quels leviers psychologiques, favorisent-ils l’appropriation des messages et idĂ©ologies vĂ©hiculĂ©s ? En filigrane, c’est le statut mĂȘme de la fiction qui est interrogĂ©, celui de sa crĂ©dibilitĂ© et de son pouvoir. En effet, si les fictions reposent gĂ©nĂ©ralement sur le principe de feintise ludique », qui crĂ©e un monde diĂ©gĂ©tique, puis amĂšne le rĂ©cepteur Ă  s’immerger dans cet univers imaginaire sans toutefois sombrer dans l’illusion que celui-ci est l’univers rĂ©el, ainsi que l’explique Jean-Marie Schaeffer 1999, certaines d’entre elles, nĂ©anmoins, tendent Ă  brouiller les frontiĂšres, surtout lorsque l’effet de rĂ©el est maximal. Or, l’effet de rĂ©el de Plus belle la vie opĂšre Ă  diffĂ©rents niveaux si bien que l’on peut se demander si la feintise ludique » ne tend pas Ă  se transformer parfois en feintise sĂ©rieuse »7. 15Au niveau du contenu, d’une part, grĂące Ă  – l’actualitĂ© des sujets de sociĂ©tĂ© Ă©voquĂ©s et le recoupement synchrone de la plupart des Ă©pisodes avec les Ă©vĂ©nements nationaux ou internationaux les Ă©pisodes du mois de dĂ©cembre tournent autour des fĂȘtes de NoĂ«l, ceux de juin mentionnent le baccalaurĂ©at et la fĂȘte de la musique, etc. ;– la prĂ©gnance et l’universalitĂ© des sentiments Ă©prouvĂ©s par les personnages premiers amours et premiers chagrins, passions dĂ©vorantes, haines destructrices, jalousies
, qui participent d’un rĂ©alisme Ă©motionnel » qu’Ien Ang 1985 percevait Ă©galement dans la sĂ©rie amĂ©ricaine Dallas, et que Muriel Mille 2011 retrouve dans Plus belle la vie ;– l’attention portĂ©e aux dĂ©tails et Ă  la prĂ©sentation des lieux, qui participe d’un effet de rĂ©el. Car si le quartier du Mistral a Ă©tĂ© créé par les studios du PĂŽle MĂ©dia de la Belle de Mai, de nombreuses prises de vue se dĂ©roulent dans Marseille mĂȘme, montrant Notre-Dame-de-la Garde, le parc BorĂ©ly, etc. La prĂ©sence rĂ©guliĂšre du patrimoine architectural de Marseille, tant dans les discours des personnages qu’au niveau des prises de vue, tend Ă  confĂ©rer une certaine crĂ©dibilitĂ© Ă  la sĂ©rie Bryon-Portet, 2011. 16Au niveau de la forme, d’autre part, avec des procĂ©dĂ©s d’ordre narratif et technique particuliers via une unitĂ© de temps un Ă©pisode correspond Ă  un jour de la semaine et une absence de voix narratrice – Ă  l’inverse de nombreuses sĂ©ries amĂ©ricaines actuelles qui se prĂ©sentent rĂ©solument comme des fictions Pourtier-Tillinac, 2011, Plus belle la vie continue de rechercher une certaine vraisemblance Mille, 2011. 17De ce fait, la rĂ©alitĂ© diĂ©gĂ©tique » Souriau, 1990 tend Ă  se confondre avec la rĂ©alitĂ© filmophanique », au point d’engendrer une certaine confusion entre la fiction et le rĂ©el, apte Ă  faciliter la construction de reprĂ©sentations symboliques chez les tĂ©lĂ©spectateurs. Le rĂŽle que peuvent jouer les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es dans la construction des reprĂ©sentations ne paraĂźt plus devoir ĂȘtre prouvĂ©, depuis que des chercheurs ont montrĂ©, Ă  partir de leurs enquĂȘtes, que les hĂ©ros fictifs des sĂ©ries policiĂšres possĂšdent une vĂ©ritable influence sur l’image que l’opinion publique possĂšde de la profession Chalvon-Demersay, 2004 ; Le Saulnier, 2011. Il n’est d’ailleurs pas anodin de noter que la fonction policiĂšre, qui est prĂ©pondĂ©rante dans la sĂ©rie de France 3 ainsi que nous l’avons notĂ©, est reprĂ©sentĂ©e de façon plutĂŽt positive, par des personnages sympathiques mais non dĂ©nuĂ©s de faiblesses LĂ©o Castelli et son alcoolisme, par exemple, Ă  l’exception peut-ĂȘtre du commissaire Douala, Ă  l’apparence froide et impassible. Ce tableau donne un cĂŽtĂ© humain et sensible Ă  un mĂ©tier globalement peu apprĂ©ciĂ© par les adolescents dĂ©pourvus de repĂšres qui vivent dans les banlieues et les quartiers sensibles. 18Le type de mimĂ©tisme auquel invite une sĂ©rie telle que Plus belle la vie peut ĂȘtre qualifiĂ© de mode mimĂ©tique bas », si l’on reprend la typologie Ă©laborĂ©e par François Jost Ă  partir de la classification des fictions de Northop Frye. François Jost dĂ©finit ce mode mimĂ©tique comme celui qui propose des personnages qui sont Ă  la fois Ă©gaux Ă  leur environnement et Ă  l’ĂȘtre humain ». Il le diffĂ©rencie du mode mimĂ©tique Ă©levĂ© », conçu comme mettant en scĂšne des hĂ©ros supĂ©rieurs en degrĂ© aux autres hommes » Jost, 2004, p. 65. Or, comme le souligne Mathias Roux 2008 dans un article consacrĂ© Ă  la sĂ©rie et publiĂ© dans Le Monde diplomatique, Plus belle la vie met en scĂšne les soucis quotidiens de gens ordinaires ». 8 [ ... 19Dominique Pasquier 1998, 2000 a bien montrĂ©, dans le cadre de ses Ă©tudes sur la sĂ©rie HĂ©lĂšne et les garçons, que le rĂ©alisme Ă©motionnel d’une fiction tĂ©lĂ©visuelle permet de remplir une fonction d’ apprentissage » de la vie amoureuse pour les jeunes tĂ©lĂ©spectateurs. De façon similaire, Jean-Pierre Esquenazi souligne Ă  propos de deux jeunes Ă©tudiantes fans de la sĂ©rie amĂ©ricaine Les FrĂšres Scott, sĂ©rie Ă©galement dĂ©clinĂ©e sur le mode mimĂ©tique bas, que leur plus grand plaisir reste cependant celui de mĂ©langer la vie dans la sĂ©rie et la vie rĂ©elle les points de rencontre sont nombreux et les conduites des personnages servent aisĂ©ment de modĂšle ou de contre-modĂšle ; ces comportements imaginaires sont pour elles des incarnations de leurs propres tentatives de solutions face aux difficultĂ©s de la vie » Esquenazi, 2009, p. 7. MichĂšle Gellereau, quant Ă  elle, a soulignĂ© le rĂŽle de mĂ©diation que peut jouer le genre policier dans l’interprĂ©tation et l’expression des conflits sociaux et personnels d’un point de vue autobiographique » Gellereau, 2004, p. 345. Citant Paul RicƓur, elle rappelle ainsi que le soi ne se connaĂźt pas immĂ©diatement, mais seulement indirectement par des signes culturels de toutes sortes qui s’articulent sur les mĂ©diations symboliques qui toujours dĂ©jĂ  articulent l’action et, parmi elles, les rĂ©cits de la vie quotidienne. La mĂ©diation narrative souligne ce caractĂšre remarquable de la connaissance de soi d’ĂȘtre une interprĂ©tation de soi » RicƓur, 1988, p. 304. Nous pensons qu’un constat similaire peut ĂȘtre Ă©tabli Ă  propos d’une sĂ©rie comme Plus belle la vie, qui constitue une initiation aux problĂ©matiques citoyennes et aux questions d’ordre politique, propose des modĂšles de rĂ©fĂ©rence, des figures Ă  imiter ou Ă  ne pas imiter il y a en effet, parmi les personnages, les gentils » et les mĂ©chants », ainsi que le mentionne le site internet de Telfrance8. 20Cela est d’autant plus vrai qu’au-delĂ  de la dimension politique qu’elle introduit Ă  travers les histoires vĂ©cues par les personnages et les sujets de sociĂ©tĂ© abordĂ©s verbalement, la sĂ©rie s’efforce d’impliquer les fans dans des dĂ©bats en tous genres grĂące au Forum du site internet de France 3. Ce dernier permet aux tĂ©lĂ©spectateurs de s’exprimer sur les thĂšmes traitĂ©s, crĂ©ant ainsi un second niveau d’espace public, bien concret celui-ci, parallĂšlement Ă  l’espace public fictif que met en scĂšne la sĂ©rie. Ainsi, lorsque le personnage de Fabien Rinato effectuait des analyses de sang afin de savoir s’il Ă©tait sĂ©ropositif, le Forum lança une discussion autour du SIDA. Parmi les rĂ©actions et tĂ©moignages apportĂ©s sur la toile, on pouvait trouver parmi les commentaires ceux de Fanfan 21 et de Wild kats, postĂ©s le 16 fĂ©vrier 2007 Il est bien que le sujet soit traitĂ© avec profondeur en espĂ©rant qu’il en profite pour expliquer ce qu’il faut faire si le prĂ©servatif craque ou qu’on a pris un risque. 9 [ consultĂ© le 25 juillet 2 ... Je trouve ça bien de traiter ce sujet, et j’espĂšre qu’ils ne se sont pas trompĂ©s dans les analyses, ça mettra peut-ĂȘtre un peu de plomb dans la cervelle de quelques-unes de montrer que ça n’arrive pas qu’aux autres !9 Les risques de dĂ©rives de la mĂ©diation narrative des jeux d’influences idĂ©ologiques Ă  la construction de reprĂ©sentations mensongĂšres 10 [ ... 21DerriĂšre les effets apparemment positifs que peut constituer cette dimension initiatique ou de sensibilisation aux problĂ©matiques sociĂ©tales, l’on peut Ă©galement percevoir un certain nombre de risques. La fiction de France 3 n’est-elle pas propre Ă  faire passer des messages idĂ©ologiques soigneusement choisis auprĂšs de l’opinion, voire Ă  engendrer une confusion avec les Ă©vĂ©nements rĂ©els ? Ceci est d’autant plus plausible que la diffusion de la sĂ©rie, initialement programmĂ©e Ă  20 h 20, a Ă©tĂ© ensuite avancĂ©e Ă  20 h 10. Elle est donc susceptible de se substituer aux informations rĂ©elles » – censĂ©es ĂȘtre objectives – du Journal tĂ©lĂ©visĂ©. Le 4 novembre 2008 par exemple, veille de l’élection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine, Plus belle la vie a rassemblĂ© plus de tĂ©lĂ©spectateurs que l’édition spĂ©ciale du journal de France 2 rĂ©alisĂ©e en direct de Washington Roux, 2008. Faut-il aller jusqu’à craindre le pouvoir potentiellement manipulatoire de la sĂ©rie ? L’espace public fictionnel proposĂ© par Plus belle la vie, malgrĂ© son apparent dĂ©sir de neutralitĂ©, exprimĂ© par des contenus dialogiques du type thĂšse/antithĂšse, argumentation/contre-argumentation, pourrait avoir pour finalitĂ© d’influencer l’opinion publique sur certains sujets de sociĂ©tĂ© par le choix qui est fait, au plan scĂ©naristique, quant Ă  l’issue finale d’un dĂ©bat ou d’une situation. Christine Kelly, membre du CSA, affirme ainsi que la sĂ©rie de France 3 fait du placement d’idĂ©e, pour le don d’organes par exemple. Il y avait aussi un projet avec le ministĂšre de la DĂ©fense qui n’a pas abouti »10. 22Plus largement, au-delĂ  des messages ponctuellement Ă©mis sur divers sujets de sociĂ©tĂ©, la sĂ©rie est susceptible de reconfigurer les reprĂ©sentations mentales des tĂ©lĂ©spectateurs, notamment celles relatives Ă  la rĂ©alitĂ© socioculturelle, en construisant des images vraisemblables mais mensongĂšres. Par exemple, le brassage socioculturel idĂ©al » qui s’opĂ©rerait au sein d’un quartier, s’il paraĂźt plausible, contredit pourtant la rĂ©alitĂ©. Nombre d’études sociologiques prouvent que les populations – a fortiori immigrantes – tendent Ă  se regrouper entre elles, dans des espaces distincts, en fonction de leur identitĂ© ethnique ou socioprofessionnelle. L’ouvrage d’Éric Maurin 2004 intitulĂ© Le ghetto français. EnquĂȘte sur le sĂ©paratisme social, met ainsi en exergue le phĂ©nomĂšne gĂ©nĂ©ralisĂ© de sĂ©grĂ©gation territoriale ». Les travaux d’Alain Tarrius 1995, 1996 montrent Ă©galement que le quartier marseillais de Belsunce, qui est pourtant un carrefour d’immigrĂ©s, n’en est pas moins relativement homogĂšne en ce sens qu’il affiche une nette dominante maghrĂ©bine – plus prĂ©cisĂ©ment algĂ©rienne – et repose sur une activitĂ© professionnelle principale, de nature commerçante. MĂȘme si les transactions qui y sont dĂ©crites s’inscrivent dans une dimension internationale et s’appuient sur des rĂ©seaux interethniques qui fondent une sorte de lien cosmopolite, le quartier en lui-mĂȘme est bien Ă©loignĂ© de la diversitĂ© socioculturelle peinte par la fiction de France 3. De fait, Belsunce n’a rien Ă  voir avec l’imaginaire quartier du Mistral oĂč cohabitent riches et pauvres, barmen, mĂ©decins, policiers, dealers de drogues et substitut du Procureur, français, arabes et africains, puisque ce sont les intĂ©rĂȘts bien compris des acteurs de l’économie souterraine qui rĂ©unissent ces migrants, d’une part, et que d’autre part, ces derniers se heurtent Ă  la logique d’exclusion de leur nation d’accueil, ce qui rend difficile leur intĂ©gration avec le reste de la sociĂ©tĂ© française
 Ainsi, si Marseille est sans conteste une ville cosmopolite, ses quartiers semblent l’ĂȘtre beaucoup moins, les concentrations ethniques et socioprofessionnelles se reconstituant Ă  ce niveau microlocal. Qu’il s’agisse d’une certaine forme de sĂ©grĂ©gation, comme dans le cas du quartier urbain de Belsunce, ou de polarisation spatiale, comme dans le cas des pĂ©riurbaines gated communities nord-amĂ©ricaines Charmes, 2005, l’on a davantage affaire Ă  des spĂ©cialisations sociales oĂč prĂ©vaut l’entre-soi » Maurin, 2004, Ă  des espaces-frontiĂšres plutĂŽt qu’à des espaces ouverts oĂč l’altĂ©ritĂ© se concevrait comme une richesse et une complĂ©mentaritĂ©. 23Un constat identique peut ĂȘtre Ă©tabli Ă  propos de l’homosexualitĂ©, dont la thĂ©matique est trĂšs prĂ©sente dans Plus belle la vie, Ă  travers les personnages de Christelle Le Bihac, Thomas Marci, Nicolas Barrel, Florian Esteve, Bruno Basini, Bruno Livia, Virginie Mirbeau et CĂ©line FrĂ©mont. Pour des raisons similaires Ă  celles que nous avons prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©es, il est assez rare, en effet, que dans la rĂ©alitĂ© des populations hĂ©tĂ©rosexuelles et homosexuelles se mĂ©langent et se cĂŽtoient aussi fortement. Car les couples homosexuels ressentent fortement la norme dominante de l’hĂ©tĂ©rosexualitĂ© lorsqu’ils envisagent de manifester publiquement les liens qui les unissent. C’est en partie pour cela que certains gais se regroupent dans des quartiers particuliers. Cela leur permet d’imposer leurs propres normes dans les espaces de leur vie quotidienne. Et si les immigrĂ©s sortent peu de certains quartiers, ce n’est pas seulement parce que leurs dĂ©placements sont contraints, c’est aussi parce que ces quartiers proposent une ambiance qui leur convient » Charmes, 2009, p. 10. 11 Loi Besson de 1990 sur l’attribution des logements HLM, par exemple. 12 Pour exemple, parmi les personnages principaux de la sĂ©rie, le plus raciste et le plus ... 24Il est cependant difficile d’identifier les raisons de ce travestissement subtil de la rĂ©alitĂ©, bien peu perceptible pour celui qui n’est pas sociologue. Vise-t-il Ă  voiler, voire Ă  nier la sĂ©grĂ©gation qui caractĂ©rise de fait les espaces de vie et les quartiers d’habitation ? À forger une image idĂ©alisĂ©e de la mixitĂ© sociale, en accord avec les politiques gouvernementales11 en vigueur depuis les annĂ©es quatre-vingt-dix ? À verser dans le politiquement correct ou la dĂ©magogie ? À modifier les mentalitĂ©s en proposant des modĂšles identificatoires et incitatifs12 ? À revaloriser l’homosexualitĂ© auprĂšs des publics homophobes ? La seule hypothĂšse qu’il nous semble raisonnable d’avancer est que la sĂ©rie espĂšre, ce faisant, se doter d’une image progressiste et positive auprĂšs des tĂ©lĂ©spectateurs. Car comme le souligne Ă  juste titre Sylvie Tissot 2005, Ă  dĂ©faut d’avoir jamais vraiment existĂ©, le mĂ©lange spatial des populations est rĂ©guliĂšrement brandi comme un gage de vie harmonieuse le fait que riches et pauvres rĂ©sident dans les mĂȘmes espaces serait un indicateur de justice sociale ». 13 [ p. 1 et suiv., ... 25Pourtant, le positionnement de la sĂ©rie ne suscite pas que des rĂ©actions positives. La surreprĂ©sentation de l’homosexualitĂ© a ainsi donnĂ© lieu Ă  de vifs dĂ©bats lorsqu’il fut proposĂ© de traiter ce thĂšme sur le forum de discussion. Leslie 80, par exemple, dĂ©nonce sur un post en date du 3 janvier 2006 l’excessive publicitĂ© » faite aux homosexuels et le choc que peuvent provoquer les embrassades rĂ©pĂ©tĂ©es de partenaires de mĂȘme sexe13. En 2007, Elmundode parle d’une petite tendance Ă  la discrimination positive » et Mssieudusse trouve cela dĂ©guelasse », tandis que d’autres se rĂ©jouissent au contraire de cette Ă©volution des mentalitĂ©s. Au total, plus de 200 commentaires ont Ă©tĂ© faits pendant prĂšs de deux ans. Ces avis partagĂ©s attestent de la relative autonomie dont font preuve nombre de fans de la sĂ©rie, de la capacitĂ© de ces derniers Ă  exercer un esprit critique, Ă  exprimer des opinions personnelles et des points de dĂ©saccord avec leur feuilleton. Pour autant, ce constat ne nous semble pas infirmer l’idĂ©e selon laquelle la sĂ©rie serait capable d’influencer l’opinion publique. D’abord parce que l’échec de transmission de certains messages auprĂšs de certains tĂ©lĂ©spectateurs ne saurait avoir valeur de loi gĂ©nĂ©rale. Ensuite parce que ce serait oublier le phĂ©nomĂšne de feedback attachĂ© au genre sĂ©riel – qui s’étale sur plusieurs annĂ©es –, notamment via l’utilisation d’outils mĂ©trologiques grĂące auxquels la production peut apprĂ©cier l’effet des messages Ă©mis et rĂ©ajuster a posteriori la forme de ces derniers en fonction desdites apprĂ©ciations. À cet Ă©gard, le Forum de Plus belle la vie constitue un outil prĂ©cieux. Il est un indicateur de la nature de la rĂ©ception, permet de jauger le point de vue et de dĂ©finir le seuil de tolĂ©rance des tĂ©lĂ©spectateurs, afin de mieux asseoir l’acceptabilitĂ© des sujets abordĂ©s et de rendre les objectifs idĂ©ologiques de la sĂ©rie compatibles avec les attentes du public.
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plus belle la vie saison 18 épisode 69